La deuxième portion du camp de l'Impact se poursuit depuis hier en Arizona où, pendant deux semaines, les Montréalais disputeront trois matchs amicaux contre des formations de la MLS.

Ces rencontres face à Portland, Kansas City et Dallas permettront évidemment à l'entraîneur Marc Dos Santos d'effectuer de précieux tests tactiques en vue du début de la saison, le 9 avril à Tampa. De leur côté, les joueurs franchiront un cap supplémentaire dans leur préparation physique.

Mais ce voyage est également essentiel pour bâtir un esprit de groupe. Avec - pour l'instant - six nouveaux visages par rapport à 2010, cet intermède ensoleillé est idéal en ce sens.

«On doit vivre ensemble le plus tôt possible. On va avoir du temps pour passer toute la journée ensemble, explique le capitaine Nevio Pizzolitto. Ce n'est pas comme ici où l'on s'entraîne et on rentre à la maison. Là-bas, on va s'entraîner ensemble, manger ensemble, vivre ensemble. C'est un moment idéal pour se regrouper.»

L'entraîneur a un rôle central à jouer dans cet objectif de créer un bon esprit de camaraderie dans le vestiaire. Pour que chacun apprenne à se connaître et à s'apprécier, surtout avec autant de changements, il est essentiel de parfois sortir du cadre footballistique.

«Avec mon staff, j'ai un rôle à jouer dans les activités que nous organisons en dehors du terrain, souligne Dos Santos. Quand on sort du foot et que les gars rient, qu'ils font des trucs ensemble, ça aide. Par exemple, la semaine passée, nous sommes tous allés manger ensemble. Il faut juste faire des choses qui nous permettent de décrocher et que l'on ne soit pas tout le temps sur le terrain.»

Si l'entraîneur veille à la bonne ambiance dans le vestiaire, il doit aussi savoir prendre ses distances et le laisser vivre. Dans la situation actuelle, l'état-major montréalais a été clair avec les joueurs, notamment ceux qui sont avec le club depuis plusieurs saisons. Eux aussi doivent faire un effort et aller au-delà des petits groupes qui existent forcément dans chaque équipe.

«Comme on a dit aux joueurs au début, on va avoir besoin de leur aide. Il faut aussi qu'ils le fassent entre eux. Il faut qu'ils grandissent entre eux.»

«Le capitaine parfait»

Et celui qui se trouve à l'avant-plan est évidemment le capitaine qui sert de relais entre l'entraîneur et les autres joueurs.

«C'est la première personne à qui nous avons parlé lorsque l'on a su qu'il allait y avoir beaucoup de changements dans l'équipe, ajoute Dos Santos. C'est à lui à minimiser les situations négatives et à garder le groupe ensemble. Je pense que nous avons le capitaine parfait pour jouer ce rôle-là.»

Âgé de 34 ans, l'expérimenté défenseur central occupe officiellement cette fonction depuis la retraite de Mauro Biello, à l'issue de la saison 2009. Pas besoin de rappeler deux fois à Pizzolitto ce qu'il doit faire, à un an de l'entrée dans la MLS.

«Je dois continuer à transmettre les principes de l'Impact et à faire comprendre ce que l'on attend de chaque joueur. Autant des jeunes que des nouveaux. Il faut que tout le monde se respecte et travaille fort ensemble.»

Le premier match en Arizona, contre Portland demain, permettra enfin à Dos Santos de voir ses joueurs dans une véritable situation de match. Il pourra étudier la façon dont les relations se forment sur le terrain, sur le banc et dans le vestiaire. Au terme de ce séjour, il sera davantage en mesure d'identifier les nouveaux leaders de son équipe. Même s'il a une petite idée sur le sujet.

«Il y en a déjà qui le montrent par leur jeu lorsqu'ils parlent aux autres sur le terrain ou quand ils organisent l'équipe. Je peux voir un certain leadership dans tous les nouveaux joueurs.»