L'attaque de l'Impact est très loin d'atteindre le calibre de l'an dernier. Depuis le début de la saison régulière de la Deuxième division de la USSF, Roberto Brown, Peter Byers et Eduardo Sebrango n'ont toujours pas marqué.

Une situation qui ne peut plus durer pour l'entraîneur-chef Marc Dos Santos.

«Ce genre de chose est facile à analyser et les décisions sont faciles à prendre. Tu donnes une, deux ou trois chances, mais à la huitième ou neuvième, ce n'est plus possible.»

Un sentiment que partage le défenseur Philippe Billy, élu homme de la rencontre. «Par moment, il y a des buts que l'on doit vraiment mettre au fond, ça soulagerait tout le monde. Mais, ça va venir.»

Ce manque de finition est habituellement camouflé par une défense montréalaise irréprochable. Cela n'a pas été le cas, hier, avec notamment une charnière centrale fautive sur le premier but inscrit par Étienne Barbara.

«Nos quatre défenseurs n'ont pas connu un match idéal et ça nous a coûté cher, a ajouté Dos Santos. On a quand même dominé le match plus qu'eux, on a été plus menaçants, mais en fin de compte, ils ont été plus efficaces.»

Avec un dixième match disputé en moins d'un mois, la fatigue a peut-être joué un rôle dans cette première défaite depuis le 11 avril dernier. Une hypothèse que joueurs et entraîneurs ont énoncée du bout des lèvres ou carrément balayée d'un revers de main. «On n'a pas égalé leur intensité, a indiqué Nevio Pizzolitto. Nos jambes étaient plus lourdes que d'habitude.»

«C'est vrai que l'on a joué beaucoup de matchs au mois de mai, a renchéri Billy. On ne va pas chercher d'excuse, mais cela a peut-être pu peser dans la balance.»

Sauf que, pour l'entraîneur montréalais, la physionomie de la rencontre ne fait pas pencher la balance de ce côté.

«Ce n'est pas une excuse parce que, aujourd'hui, qu'est-ce que la Caroline a fait de plus que nous? Ils ont mieux défendu, mais après, ils n'ont eu que deux occasions. Sur la première, le ballon passe par-dessus Cédric Joqueviel et ils ont marqué quand rien ne le laissait présager. Le deuxième, c'est un but en contre-attaque où tous nos joueurs étaient en avant. Ce sont deux erreurs individuelles qui nous ont coûté le match.»

Il reste que les Railhawks ont frappé très fort en l'emportant au stade Saputo après avoir battu les Islanders à Porto Rico, mercredi. Ils ont maintenant le même nombre de points que l'Impact au classement et s'imposent comme l'un des grands rivaux pour la suite de la saison.

«C'est l'une des meilleures formations de notre association, a précisé Billy. Elle est bien organisée et très physique avec des joueurs athlétiques. On le savait et on avait bien préparé le match. C'est une défaite un peu amère dans la mesure où on ne voulait pas perdre à domicile cette saison.»