Après deux ans et demi d'une saga digne d'un roman-savon américain, l'Impact et la Major League Soccer sont finalement sur la même longueur d'onde.

Par conséquent, le club montréalais annoncera vendredi matin, à 10h, qu'il se joint à la plus importante ligue nord-américaine dès la saison 2012.

Cette confirmation, qui se fera en présence du ministre des Finances, Raymond Bachand, et du commissaire de la MLS, Don Garber, met fin à un long épisode où les rebondissements et les petites phrases ont été le lot quotidien.

Ces dernières semaines, voire ces derniers mois, les indices n'ont toutefois laissé guère de doutes quant à l'objectif commun des deux parties.

Au mois d'avril, Garber ne faisait aucun mystère sur l'attrait représenté par l'Impact. «Nous avons bon espoir d'être en mesure d'annoncer une 19e équipe bientôt, et nous espérons que cette 19e équipe sera à Montréal», indiquait-il.

Du côté de l'Impact, le président Joey Saputo martelait que la grande annonce n'était qu'une question de temps et qu'il «restait simplement quelques détails à régler».

Une route sinueuse

Si, aujourd'hui, l'Impact et la MLS marchent main dans la main, l'entente entre les deux parties n'a pas toujours été très cordiale.

Depuis que les deux noms ont été véritablement associés en août 2007, les dissensions ont été multiples. Mais jamais aussi profondes qu'en novembre 2008, alors que la MLS a publiquement indiqué que l'Impact avait retiré sa candidature en vue de l'expansion de 2011.

La cause? L'Impact n'était pas disposé à payer les frais d'adhésion de 40 millions US. Son budget, qui comprenait l'agrandissement du stade Saputo à 21 000 places, était plutôt de l'ordre de 43 millions.

Quelques jours après la sortie de Don Garber, Joey Saputo avait tenu à remettre les pendules à l'heure.

«Montréal n'a jamais retiré sa candidature. Nous avons plutôt été informés que notre candidature n'avait pas été retenue. (...) Honnêtement, depuis que je suis en affaires, je n'ai jamais été témoin d'une telle façon de procéder. La MLS n'a pas pris la peine de nous appeler pour nous dire qu'elle avait pris connaissance de notre dossier. Ça manque de professionnalisme.»

Après de longs mois de statu quo, Saputo a repris contact avec les dirigeants de la MLS le 7 mai 2009. Sans son partenaire George Gillett - qui envisageait alors de vendre le Canadien - mais avec une réelle conviction que l'Impact allait faire le saut en MLS à moyen terme.

Cette fois, l'Impact était prêt à débourser les frais d'adhésion de 35 millions, à condition que le gouvernement allonge 25 millions pour l'ajout de 8000 places au stade Saputo.