Le dossier du prêt au Cruzeiro (1re div.) de l'attaquant brésilien de Marseille, Brandao, mis en examen pour viol, sera «finalisé» d'ici vendredi alors que le joueur doit arriver à Marseille, a affirmé mercredi à l'AFP le président de l'OM, Jean-Claude Dassier.

«On le verra demain (jeudi, NDLR), nous avons eu de nombreux échanges de documents et il n'y a plus qu'à finaliser les choses d'ici vendredi», a déclaré M. Dassier qui ne sera pas présent jeudi à Marseille (sud).

Attendu mercredi, le joueur n'était pas encore arrivé, selon le président de l'OM qui précise qu'un retour du joueur au Brésil est prévu «samedi».

«Sportivement, c'est un joueur en moins, c'est ainsi. Nous étions tous d'accord, Didier Deschamps (entraîneur), José Anigo (directeur sportif) et moi pour dire que tant que l'enquête ne serait pas terminée, Brandao ne pourrait plus porter le maillot de l'OM.»

«C'est une très bonne solution pour lui, il va pouvoir continuer à jouer et j'espère que d'ici la fin de l'année, l'enquête judiciaire aura permis de clarifier les choses. Il convient d'attendre», a ajouté le président marseillais.

Interrogée par l'AFP, l'avocate du joueur, Me Patricia Clusan, a indiqué que son client n'avait pas reçu de convocation judiciaire.

Selon le procureur de la République adjoint de Marseille, Jean-Jacques Fagni, «on va aller vers une convocation de M. Brandao, ne serait-ce que pour opérer une nouvelle confrontation» de la part du juge «mais pour l'instant je n'ai pas d'éléments de calendrier».

«En tout état de cause, cela ne va pas traîner», a estimé le magistrat, puisqu'«on s'oriente vers un prêt pour un club de son pays. Il va bien falloir qu'il comprenne que le judiciaire prime sur le sportif».

«A l'évidence, il déferrera aux convocations judiciaires, je n'imagine pas un seul instant qu'il ait en tête de ne pas le faire», a souligné M. Dassier qui fait remarquer que le contrôle judiciaire ne l'empêche pas de résider à l'étranger.

«Si effectivement il ne se soumet pas à son obligation de comparaître en justice, il est certain qu'on va envisager une partie peut-être plus coercitive du contrôle judiciaire, mais c'est un petit peu trop tôt pour le dire», a à cet égard confié M. Fagni.