Trois duels animeront la rencontre amicale France-Brésil mercredi soir au Stade de France, avec le face à face Benzema-Julio Cesar, le match des meneurs de jeu Gourcuff et Elias, et l'opposition des duos Robinho-Pato et Mexès-Rami.

Revanchard et revenant

Benzema: Il connaît une nouvelle saison compliquée au Real Madrid, qu'il a délivré récemment lors de deux victoires 1-0, avant de se voir confiné au banc dimanche... Cristiano Ronaldo flambe, Adebayor débarque et Benzema se raccroche aux Bleus où il demeure l'incontournable avant-centre (trois buts en cinq matches de l'ère Blanc, tous du gauche). Marquer contre le Brésil serait aussi une manière d'envoyer un message à Jose Mourinho.

Julio Cesar: Grand artisan du triplé (Ligue des champions, Championnat et Coupe d'Italie) de l'Inter Milan la saison dernière, le gardien brésilien a connu un début de saison haché par les blessures, mais il a multiplié les interventions décisives ces dernières semaines. Il retrouve la Seleçao pour la première fois depuis le Mondial-2010, où sa passivité aérienne avait été pointée du doigt après la défaite en quarts de finale contre les Pays-Bas.

Meneurs, une chance à saisir

Gourcuff: Le Lyonnais, qui a quelque peu haussé son niveau de jeu dimanche contre Bordeaux (0-0), ne pourra éternellement se reposer sur le souvenir de sa saison 2088-2009 et ses débuts fracassants en Bleu. L'absence de Nasri et la confiance accordée par Laurent Blanc lui donnent l'occasion de conforter son rôle de leader technique, et de définitivement tourner la page de son annus horribilis 2010. Diaby, qui vient de traverser une série de blessures, peut aussi endosser ce rôle.

Elias: En l'absence de Kaka, Mano Menezes compte sur ce petit milieu puissant, au jeu direct et doté d'une grosse frappe du droit, et qu'il a dirigé aux Corinthians (son coéquipier Ronaldo le considérait d'ailleurs en 2009 comme le meilleur joueur du Championnat pauliste). Elias, qui a signé à l'Atletico Madrid au mercato hivernal, a disputé trois des quatre matches de l'ère Menezes, les deux derniers comme titulaire. Jadson, chef d'orchestre du Shakhtar Donetsk, pourrait aussi avoir du temps de jeu, lui qui joue beaucoup en remises et descend souvent très bas pour remonter les ballons.

Charnière contre tandem

Mexès-Rami: La charnière centrale française s'est installée sans heurt. Elle passera son premier vrai test face à la force de frappe offensive du Brésil. Mexès sera-t-il dans les meilleures dispositions ? L'ancien Auxerrois alterne grandes performances et moments de grande nervosité à la Roma, mais s'est montré irréprochable en Bleu depuis qu'il a été intronisé leader de la défense par Laurent Blanc. Il a en outre l'habitude des fortes oppositions; Rami en est moins familier avec Lille, et jouera sa crédibilité au plus haut niveau.

Robinho-Pato: Les deux attaquants milanais, Robinho à gauche et Pato dans l'axe, sont incontournables pour Menezes. Robinho est chargé de semer la zizanie dans les défenses adverses avec son jeu en mouvement, ses contrôles étourdissants et ses demandes de une-deux. Il est le capitaine de Menezes. Opportuniste, doté d'une grosse frappe et d'un bon jeu de tête, Pato a marqué trois buts en trois matches. Il a une revanche à prendre après avoir été ignoré par Dunga. Les deux connaissent cependant une saison mitigée en club (9 buts en Serie A pour Pato, souvent blessé, 7 pour Robinho). Le troisième larron de l'attaque devrait être Renato Augusto côté droit.