L'homme d'affaires américain Tom Hicks, ancien co-propriétaire de Liverpool, peut intenter une action judiciaire et réclamer des dommages et intérêts en Grande-Bretagne à la suite de la vente du club, qu'il avait tenté d'empêcher, a estimé jeudi un juge de la Haute Cour de justice.

Le juge Justice Floyd a en revanche rejeté la possibilité pour M. Hicks d'entreprendre une action similaire aux Etats-Unis.

L'ancien co-propriétaire des Reds, qui évalue à 140 millions de livres (167 millions d'euros) la somme qu'il a perdue dans la transaction, dit avoir été victime d'une «escroquerie monumentale», quand Liverpool a été cédé au consortium américain NESV pour 300 millions de livres en octobre dernier.

Le club de football, qui devait rembourser 237 millions de livres vendredi à la Royal Bank of Scotland (RBS), avait été vendu sur pression de la RBS, à NESV, qui possède déjà l'équipe de base-ball des Boston Red Sox.

La direction du club avait accepté la somme, qui avait été jugée insuffisante par les deux propriétaires, M. Hicks et George Gillett.

Le juge a, par ailleurs, rejeté la requête de Tom Hicks visant à empêcher une action judiciaire de l'ancien président du club Martin Broughton, qui lui demande des dommages et intérêts pour ses agissements lorsqu'il en était le co-propriétaire.

Une demande de NESV, pour pouvoir se joindre à l'action de M. Broughton, a en outre été acceptée.

«Nous sommes satisfaits de voir que M. Justice Floyd a validé les requêtes de Sir Martin Broughton, RBS et NESV et que l'injonction empêchant les ex-propriétaires d'entamer une action contre ces trois parties en dehors de l'Union européenne a été confirmée», s'est réjoui le club dans un communiqué.