La valse des entraîneurs enclenchée avant les Fêtes par Newcastle et Blackburn menace de s'étendre: l'avenir de Carlo Ancelotti à Chelsea, de Roy Hodgson à Liverpool, de Gérard Houllier à Aston Villa et d'Avram Grant à West Ham ne tient plus qu'à un fil.

Pour la presse anglaise et les bookmakers, Hodgson devrait être le premier à partir. L'ex-entraîneur de Fulham, arrivé cet été à Anfield, a coupé court à la conférence de presse après la défaite mardi à Blackburn (3-1), se disant «trop déprimé» pour parler de son avenir.

Une façon d'admettre que ce neuvième revers, le troisième en quatre matches pour des «Reds» rejetés à la 12e place du classement, serait peut-être celui de trop pour John Henry, propriétaire du club depuis le mois d'octobre.

Avec des bilans sportifs tout aussi piteux, Ancelotti et Houllier continuent de croire en leur futur. «Je ne doute pas du ferme soutien et de la détermination de Randy Lerner (le propriétaire). Nous sommes ensemble pour le meilleur et pour le pire», a assuré le Français.

D'un avis tout différent, les supporteurs chantaient «Tu seras viré demain matin» mercredi dans les gradins de Villa Park après le but assassin marqué par Sunderland mercredi en fin de match (1-0).

Pour l'instant, le patron ne semble pas décidé à faire subir à Houllier le même sort qu'au coach de sa franchise de foot américain, les Cleveland Browns, qu'il vient juste de remercier.

Et pourtant, peu de managers auraient survécu à une dégringolade aussi vertigineuse que celle des «Villans» depuis l'arrivée de Houllier.

Huitième lorsque l'ex-sélectionneur des Bleus en a pris les commandes fin septembre, l'équipe se retrouve dans la zone de relégation, 8 défaites, 5 matches nuls et seulement 3 victoires plus tard. Une première depuis 2002 pour le club de Birmingham.