Arsenal, annoncé comme candidat à la sortie du «Big Four», épilogue à un déclin engagé depuis cinq saisons, ressemble de plus en plus à un candidat sérieux pour le titre de champion d'Angleterre.

Le club londonien, qui vient de battre Blackburn 6 à 2, est actuellement 4e, avec six points de retard sur Chelsea, mais un match en plus à disputer.

Une verve offensive impressionnante

En douze matches cette saison, Arsenal a toujours trouvé le chemin des filets, même lors de ses deux défaites, contre les clubs de Manchester, United (1-2) et City (2-4). Les Londoniens tournent à une moyenne de trois buts par rencontre... Contre Blackburn, les six buts ont été inscrits par autant de joueurs différents (6-2), avec un Cesc Fabregas étincelant, impliqué dans cinq d'entre eux. L'Espagnol est l'âme de cette équipe et arrive à pleine maturité. S'il tient toute la saison sans être blessé, tout est possible.

«Quand nous sommes en confiance, nous offrons une fluidité qui fait que les buts peuvent venir de n'importe où, n'importe quand», résume l'entraîneur Arsène Wenger. A lui de protéger cette confiance qui, lors des exercices précédents s'était désagrégée au premier orage.

Une opposition moins forte

Manchester United reste une redoutable machine à gagner, comme le montrent ses buts inscrits dans les arrêts de jeu. Mais Cristiano Ronaldo n'a pas été remplacé. Le Portugais pouvait à lui seul débloquer un match dans un jour sans. Les blessures récurrentes du défenseur Rio Ferdinand sont une autre source d'inquiétude. Manchester concède trop de buts.

Sa victoire sur Liverpool dimanche a réinstallé Chelsea dans le rôle du favori. Mais sauf contre Tottenham, les Blues n'ont jamais été impressionnants. Cet hiver, à un moment où les titres se sont décidés ces dernières saisons, ils perdront des joueurs essentiels: Michael Essien, John Mikel Obi, Salomon Kalou et surtout leur «Monsieur Plus», Didier Drogba, seront à la Coupe d'Afrique des Nations. Et les Londoniens seront interdits de recrutement...

Avec trois défaites, Liverpool semble lâcher prise. Sa défense prend l'eau, au milieu Javier Mascherano n'a pas le même rendement que l'an passé et l'intelligence de Xabi Alonso manquera, comme elle a manqué contre Chelsea.

Manchester City reste «outsider». Mais l'équipe de Mark Hugues n'a pas l'expérience de la lutte pour le titre et semble fragile derrière.

Un calendrier favorable

Arsenal a eu la tâche plus difficile que ses adversaires jusqu'à présent. Ses deux défaites ont été enregistrées contre des adversaires directs. Face aux équipes moindres, les Gunners ont fait le plein, alors qu'ils avaient laissé des plumes dans ces duels les saisons précédentes. A l'inverse, Chelsea a perdu contre Wigan, United contre Burnley et Liverpool à domicile contre Aston Villa.

Un talon d'Achille: la défense

Malgré l'apport de Thomas Vermaelen, c'est le point faible. «C'est un peu la conséquence de notre philosophie», explique Arsène Wenger. Les Français William Gallas, Gaël Clichy et Bacary Sagna, ne sont pas époustouflants. Mais ils ne sont pas seuls en cause. A l'image de Fabregas, les créateurs «Gunners» comme Andreï Arshavin et Samir Nasri, répugnent à aller au charbon défensif.