Le président du club de Wigan a souhaité dimanche que l'UEFÀ impose des limites à l'endettement des clubs, une mesure qui rencontre l'hostilité à peine voilée des grands clubs anglais et de la Premier League.

«L'UEFÀ va avoir des choses à dire sur la dette et en fait, je suis d'accord avec eux. J'entends parler de limitation salariale, mais ce qu'il faudrait faire, c'est limiter le niveau d'endettement de chaque club», selon David Whelan. «Il faudrait que ce soit quelque chose comme 25 ou 30% du revenu total, et qu'il n'y ait pas plus de dettes que ça dans les comptes. Si vous dépassez cette limite, vous êtes en infraction et on vous retire des points», selon le dirigeant.

Le président de la fédération anglaise (FA), David Triesman, a tiré la sonnette d'alarme sur le «danger terrible» que ferait courir son endettement au football anglais dans le contexte de crise financière mondiale. Un endettement  évalué à 3 milliards de livres (3,9 milliards d'euros).

Les quatre grands clubs, Arsenal, Liverpool, Manchester United et Chelsea, représentent plus de la moitié de cette somme, soit plus que leur chiffre d'affaires annuel global.

Selon le Pr. Tom Cannon, spécialiste de l'économie du football à l'Université de Liverpool, le service de la dette globale des clubs anglais excède désormais leurs bénéfices annuels.

D'autres «petits» clubs, comme Blackburn et Reading (D2) ont également apporté leur soutien à un renforcement du règlement, sur le modèle de ce qu'ont mis en place les Allemands et les Français notamment.