La France termine première de son groupe à l'Euro et peut donc tabler sur un adversaire modeste en 8e de finale après le match nul contre la Suisse dimanche (0-0), qui permet à cette dernière de se qualifier elle aussi.

Dans la seconde rencontre de dimanche, entre les deux autres équipes du groupe A, l'Albanie a remporté une victoire historique contre la Roumanie (1-0) à Lyon.

Cette équipe a inscrit son premier but à un Euro, compétition à laquelle elle n'avait jamais participé, et peut même espérer se qualifier en 8e selon les résultats des jours à venir. La Roumanie, elle, est éliminée.

Les deux matches de dimanche ont en effet donné le coup d'envoi de la dernière série de rencontres dans chaque groupe en phase de poule. D'ici mercredi, les 20 autres équipes de l'Euro vont disputer leur troisième et dernier match du premier tour, avant qu'on bascule vers les huitièmes de finale et la phase d'élimination directe.

Dans cet Euro à 24 équipes, les deux premiers de chacun des six groupes ainsi que les quatre meilleurs troisièmes sont qualifiés.

Après deux victoires (2-1 contre la Roumanie puis 2-0 contre l'Albanie) puis le nul de dimanche contre la Suisse, les Bleus terminent premiers du groupe A (7 points) et rencontreront donc le troisième d'une autre poule en 8e de finale, le 26 juin à Lyon.

Dimitri Payet, remplaçant au coup d'envoi, a bien failli faire gagner une nouvelle fois les Français sur une volée qui a trouvé la transversale en fin de match. Paul Pogba, lui, a signé en début de match impressionnant pour faire oublier les critiques qui le visent depuis le début de l'Euro et la polémique sur son supposé bras d'honneur lors de France - Albanie.

Les Suisses terminent deuxièmes (5 points) et seront opposés en 8e au premier d'un autre groupe.

Les maillots craquent

Si aucune des deux défenses n'a craqué dans ce match, il n'en a pas été de même pour le matériel, avec un bilan peu commun de cinq maillots déchirés côté suisse et un ballon crevé! Sans compter le mauvais état de la pelouse de Lille (nord).

Après le verdict du terrain dimanche, on attend maintenant celui des instances disciplinaires de l'UEFA, qui enchaînent les procédures à un rythme de métronome.

Dimanche, des procédures ont été ouvertes contre la Hongrie, la Belgique et le Portugal, pour des incidents plus ou moins graves causés par leurs partisans dans les stades.

Au total, six équipes, soit un quart des 24 engagés dans l'Euro-2016, sont concernées par des procédures de discipline pour des écarts divers venus de leur 12e homme dans les tribunes.

L'Union européenne du football avait en effet déjà sanctionné la Russie d'une suspension avec sursis pour les sérieux débordements d'Angleterre-Russie, le week-end du 11 juin à Marseille (sud-est), et a lancé samedi une procédure contre la Croatie et la Turquie.

Six jugements lundi

Dans les procédures ouvertes dimanche, c'est la Hongrie qui risque le plus lourd.

Certains de ses partisans ont provoqué des échauffourées avec stadiers et policiers au stade Vélodrome, samedi à Marseille avant le match contre l'Islande (1-1), avant de jeter des fumigènes sur la pelouse au pied des CRS après le coup de sifflet final.

Interpellés samedi soir, six de ces partisans hongrois seront jugés lundi: trois pour violence entre eux et contre les forces de l'ordre et trois pour avoir allumé des fumigènes à l'intérieur du stade.

Côté justice sportive et UEFA, la Hongrie connaîtra sa sanction mardi. Les dates de jugement pour la Belgique (usage de fumigènes et lancers de projectiles) et le Portugal (invasion du terrain, en fait un partisan transi qui a voulu prendre un egoportrait avec Cristiano Ronaldo) n'ont pas encore été précisées.

Un autre match à risques aura lieu lundi: Russie - pays de Galles à Toulouse (sud-ouest), placé sous surveillance après les violences des partisans russes à Marseille lors de la journée noire du 11 juin puis, dans une moindre mesure, à Lille mercredi.

«Les désordres, c'est du passé», a voulu croire dimanche le sélectionneur Leonid Sloutski. De son côté, l'un de ses attaquants, Fyodor Smolov, n'a pas condamné les violences des partisans russes et a même affirmé qu'ils avaient été la cible de «provocations» des partisans anglais à Marseille.