Entre choix tactiques, roulements d'effectifs et performances décevantes, l'Euro 2012 n'a pas été très fertile pour les attaquants axiaux. Dans ces conditions et en guise d'hommage aux Espagnols, champions d'Europe, voici l'équipe type du tournoi... sans véritable numéro 9.

Iker Casillas, Espagne

Entre Iker Casillas et Gianluigi Buffon, il est difficile de se tromper. Mais l'Espagnol n'a encaissé qu'un seul but en 570 minutes de jeu, et a répondu présent aux moments opportuns, comme face à la Croatie ou lors des tirs au but en demi-finale.

Theodor Gebre Selassie, République tchèque

Qui connaissait l'ex-défenseur de Liberec avant le tournoi? Son nom, rappelant un certain champion d'athlétisme, est désormais associé au latéral droit increvable, auteur d'excellents raids sur son couloir. Il a eu l'énorme mission de surveiller Cristiano Ronaldo en quarts de finale.

Pepe, Portugal

Difficile à croire, mais Pepe n'a pas reçu le moindre avertissement avant la demi-finale. Le Brésilien d'origine n'a certes pas perdu son côté agressif, mais il a muselé les meilleurs attaquants adverses, notamment dans les airs. Le tout avec un but contre le Danemark et un poteau contre l'Allemagne.

Sergio Ramos, Espagne

Et dire que Ramos est un ancien latéral droit! Associé à Gerard Piqué dans l'axe, le Madrilène a commis un quasi-sans-faute dans ses placements, ses duels, tout en étant toujours aussi menaçant lors des coups de pied arrêtés offensifs.

Jordi Alba, Espagne

Révélation de cet Euro, l'arrière gauche a mis au supplice ses adversaires par ses montées incessantes, ses centres et, finalement, son magnifique but en finale. Logique que le FC Barcelone ait flairé la bonne affaire en le recrutant, la semaine dernière.

Andrea Pirlo, Italie

Dans la lignée de sa saison avec la Juventus de Turin, le métronome italien, depuis sa position reculée, a été le chef d'orchestre en alternant petite passe latéral, changement d'aile ou jeu long en direction de sa paire d'attaquants.

Sami Khedira, Allemagne

Il a marqué l'un des plus beaux buts du tournoi, face à la Grèce, et a disputé quatre excellents matchs avant une sortie plus décevante contre l'Italie. Au sein du talentueux milieu allemand, il a été efficace autant à la récupération qu'à la distribution.

Joao Moutinho, Portugal

Si sa valeur n'a pas cessé d'augmenter depuis son arrivée à Porto, l'Euro n'a fait qu'accélérer cette tendance. Le technique du milieu de terrain a illuminé le jeu portugais par ses ouvertures en profondeur et, notamment, pour Cristiano Ronaldo.

David Silva, Espagne

Le Mancunien avait très mal vécu son statut de remplaçant en Afrique du Sud. Il a pris une belle revanche avec deux buts, dont le premier de la finale, et trois passes décisives. Statistiquement, aucun autre joueur n'a pesé autant que lui dans les buts inscrits par son équipe.

Cristiano Ronaldo, Portugal

Le Portugais a connu un Euro en plusieurs temps, avec deux premiers matchs difficiles, puis un formidable réveil face aux Pays-Bas et la République tchèque. Celui qui a obtenu 15 tirs cadrés - un record de cet Euro - a également eu quelques balles de match contre l'Espagne.

Andres Iniesta, Espagne

Tandis que certains de ses coéquipiers ont connu un tournoi inégal, Andres Iniesta a été dans tous les bons coups de la Roja. Choisi homme du tournoi, il a lui-même lancé Cesc Fabregas sur le premier but de la finale.

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