Le Portugais Cristiano Ronaldo, la grande vedette de l'Euro-2012, est passé à côté de sa demi-finale contre l'Espagne, mercredi, et ne sera pas parvenu à offrir à son pays le premier grand trophée de son histoire. Petit bilan sur les déceptions et les performances de cette demi-finale.

Ceux qui se sont démarqués:

Iniesta: Le petit milieu de terrain du Barça, excellent depuis le début de l'Euro, aura montré de belles choses en première période avant de baisser d'un ton. Dans un premier acte crispé, où l'Espagne avait du mal à s'approcher des cages gardées par Rui Patricio, c'est une nouvelle fois le feu follet qui a signé les actions les plus dangereuses. Après avoir été à l'origine de l'occasion qui voit Arbeloa tirer au-dessus (9), le Blaugrana a sorti de son chapeau une frappe enroulée du droit qui a frôlé la barre des Portugais (29). Il est surtout à la finition (malheureuse) de la plus belle action du match: superbement servi par Alba au point de pénalité, Iniesta voit son tir repoussé miraculeusement par Rui Patricio (104).

Arbeloa: Le latéral droit espagnol avait affirmé avant le match que se confronter aux meilleurs le stimulait. Il n'a pas eu tort puisque son marquage individuel sur Ronaldo dans le couloir droit a été efficace. En première période, Arbeloa a le plus souvent empêché son coéquipier du Real Madrid de sévir. La seule occasion dangereuse de CR7 ne se déroule ainsi pas de son côté, mais a lieu dans la zone du latéral gauche Alba.

Piqué: Attentif, jamais pris en défaut face à Ronaldo, Piqué aura répondu présent face au Portugal. Le début de cet Euro avait montré que le Catalan revenait bien après sa saison décevante au Barça. Il l'a confirmé après sa bonne prestation, aux côtés de Ramos, dans cette demie.

Pepe: Le défenseur du Real Madrid, toujours aussi intraitable dans les duels, n'a rien laissé passer, ne laissant aucun répit aux Espagnols par ses interventions tranchantes. Mais le naturel est vite revenu au galop, l'arrière portugais étant averti pour une charge trop violente sur son coéquipier en club, Xabi Alonso.

Coentrao: Un mur sur le côté gauche de la défense portugaise. Sa vitesse et sa hargne dans les tacles ont mis au supplice Silva et Arbeloa. Décrié en Espagne après une première saison très mitigée au Real Madrid, l'arrière gauche portugais a montré à son pays d'accueil de quoi il était capable.

Ceux qui ont déçu:

Ronaldo: Dure soirée pour la vedette portugaise, qui a raté quasiment toutes ses opportunités. Souvent pris au marquage par deux joueurs, notamment Arbeloa, Ronaldo n'a eu que des coups francs lointains à se mettre sous la dent avant de manquer la balle de match à une minute du coup de sifflet final, seul devant Casillas. Désigné 5e tireur lors de la séance de pénalties, il n'a même pas pu tenter sa chance.

Nani: L'autre vedette portugaise n'a quasiment jamais réussi à faire la différence. Bien pris au marquage par Alba, il a multiplié les fautes ou les simulations grossières par dépit.

Xavi: Arrivé fatigué à cet Euro, le meneur de jeu espagnol n'a pas la même étincelle que d'habitude. Cela a été aussi le cas face au Portugal. Jouant un poil trop bas, le cerveau du Barça et de la Roja n'a pas décoché les passes qu'il arrive à trouver d'ordinaire. A part une frappe du droit en seconde période, il a traversé ce match de manière plutôt discrète avant d'être sorti à la 87e.

David Silva: Déjà peu présent face à la France, l'ailier de Manchester City est à nouveau passé à travers son match contre le Portugal. Manquant d'idées dans ses actions offensives, cherchant systématiquement la passe en profondeur, le joueur des Canaries a versé dans un jeu un peu trop prévisible. Il a été remplacé à la 59e par Navas qui a apporté de la vivacité.