Après un nul et une victoire, la France n'est plus qu'à un point d'une qualification pour les quarts de finale de l'Euro 2012.

Face à une Suède déjà éliminée, qu'ils affrontent, mardi, à Kiev, lors de la troisième journée du groupe D, les Bleus peuvent même essuyer une courte défaite et compter sur des circonstances favorables pour valider leur billet.

Une hypothèse que Laurent Blanc, le sélectionneur français, refuse cependant d'évoquer.

«Notre motivation, c'est de remporter ce match. On ne se projette pas aussi loin. On sait ce que l'on a à faire (mardi) et cela ne dépend pas des autres résultats», a-t-il assuré en conférence de presse.

De fait, une victoire, synonyme de première place, pourrait permettre aux Bleus d'éviter l'Espagne, champion d'Europe et du monde en titre.

Mais là encore, Blanc n'entend pas spéculer.

«Notre motivation, c'est de gagner le match de demain (...) Les Espagnols doivent d'abord jouer pour terminer premiers. N'anticipons pas sur ce qui peut se passer. Nous, jouons notre match. On a vu ce que c'était qu'attendre contre les Anglais. On doit jouer dans ce match», a martelé le champion du monde 1998.

Même son de cloche du côté de son capitaine, Hugo Lloris.

«On ne fait pas de calculs. On a tous envie de bien faire, envie d'aller le plus loin possible. On est focalisés sur notre performance individuelle et collective», a soutenu le gardien lyonnais.

Seul point positif, en terminant deuxièmes de la poule, les Bleus resteraient à Donetsk pour le quart comme pour la demi-finale, s'évitant ainsi des déplacements à Kiev, puis Varsovie. Un plus dans la récupération qui ne pourrait bien ne pas être négligeable dans la dernière ligne droite. Mais Blanc préfère occulter.

«On ne peut pas jouer à 18. Il y en a 11 qui vont débuter demain. Quant aux possibles suspendus ou blessés, on ne peut pas réfléchir comme ça. On peux gérer ça si on est déjà qualifiés. Là, on ne l'est pas. On alignera donc l'équipe la plus performante pour faire le meilleur résultat possible», a affirmé le technicien français.

En clair, le personnel des Bleus ne mettra pas forcément les titulaires habituels au repos. Tant pis donc pour Debuchy, Mexès et Ménez qui sont sous la menace d'une suspension en cas de nouveau carton jaune face aux Vikings, même si le sélectionneur n'a pas écarté l'idée de faire des changements par rapport au onze qui s'est imposé face aux Ukrainiens.

«Je pense qu'il y aura peut-être une équipe différente qui débutera par rapport à celle qui débutait contre l'Ukraine», a avancé Blanc, un sourire aux coins des lèvres.

Du côté de la Suède non plus, pas question de galvauder cette rencontre.

«On n'a rien à perdre et on veut montrer ce qu'on sait faire. En équipe nationale, chaque match est important. Si on veut progresser, on doit prendre chaque match au sérieux, a indiqué Erik Hamren, le sélectionneur de l'équipe scandinave.

«Si nous nous imposons (mardi), nous n'aurons pas trois points de plus pour la Coupe du monde, mais nous aurons plus de confiance. Et cela veut dire beaucoup pour nous.»

Pour leur dernier match de l'Euro, les Suédois devront se passer du milieu Rasmus Elm, touché à une cuisse, et de l'attaquant Johan Elmander, insuffisamment remis d'une blessure à un pied.