Du très grand public, Tyton était avant tout reconnu pour la grave commotion cérébrale qu'il avait subie en septembre dernier après une collision avec l'un de ses défenseurs.

Dorénavant, le gardien du PSV Eindhoven sera aussi celui qui a arrêté le penalty de Giorgos Karagounis lors du match d'ouverture de l'Euro. Après l'expulsion de Wojciech Szczesny, Tyton a eu le temps de faire une prière, dos au tireur, avant de stopper le tir en plongeant du bon côté. Mention spéciale au joueur grec Dimitris Salpingidis, qui a égalisé en plus d'obtenir le penalty.

La Grèce s'est relevée

Au bord de la faillite après une première mi-temps cauchemardesque, la Grèce a finalement obtenu un match nul de 1 à 1 contre la Pologne, hier dans le cadre du premier match de l'Euro disputé à Varsovie. Les champions d'Europe de 2004 auraient même pu complètement gâcher la fête avec un peu plus d'habileté à profiter d'une occasion.

Portés par la ferveur de leurs milliers de partisans, les Polonais ont donc mieux entamé le match en ciblant le côté gauche de la défense grecque. Profitant des largesses de Georgios Samaras, l'arrière latéral Lukasz Piszczek y a multiplié les centres. Dans les 25 premières minutes, les hôtes ont ainsi centré à 5 reprises depuis ce côté du terrain. Conjuguée à une récupération du ballon très haute, cette recette a étouffé les Grecs qui n'ont respiré que par le biais de coups de pied arrêtés.

Ce pressing et l'utilisation des ailes ont d'ailleurs mené au premier but du tournoi. Auteur de 30 buts avec Dortmund en 2011-2012, Robert Lewandowski a prolongé sa belle saison en trompant de la tête un Kostas Chalkias peu inspiré dans sa sortie.

Les malheurs grecs se sont ensuite poursuivis avec l'expulsion sévère de Sokratis Papastathopoulos et la blessure d'Avraam Papadopoulos. En quelques minutes, le sélectionneur Fernando Santos a perdu sa charnière centrale.

Plus vifs dans les duels, les Polonais ne se sont pas mis à l'abri par la suite. Au contraire, ils ont connu un étonnant coup d'arrêt en deuxième période.

L'entrée de Dimi-tris Salpingidis à la place du jeune Sotiris Ninis, à la mi-temps, a été le coup de maître de Santos. Sur un centre mal repoussé par Wojciech Szczesny, c'est l'attaquant du PAOK Salonique qui a expédié le ballon dans le but (52e). L'homme des grandes occasions - il a inscrit le premier but de l'histoire grecque en Coupe du monde - a ensuite obtenu un penalty et l'expulsion de Szczesny lors d'un duel dans la surface. Comme plus tôt, sur une occasion de Samaras, les Grecs avaient pris les Polonais à revers sur un ballon dans la profondeur.

L'un des rares rescapés de 2004, le capitaine Giorgos Karagounis n'a cependant pas transformé l'occasion en voyant sa tentative bloquée par Przemyslaw Tyton.

À défaut d'opposer deux équipes hypercréatives, cette entrée en matière a donc permis de vivre 90 minutes pleines de rebondissements. Avec des regrets dans les deux camps...

La Russie avec la manière

Guidée par un Andrei Arshavin des grands jours et un Alan Dzagoev qui a répondu aux attentes en s'offrant un doublé, la Russie a pris la tête du groupe A, hier, grâce à une victoire de 4 à 1 sur la République tchèque.

Aussi séduisants que lors du dernier Euro, les Russes ont multiplié les contre-attaques assassines face à un adversaire totalement dépassé défensivement. Après un timide début de match, Dzagoev a lancé la machine à la 15e minute, en reprenant une tête russe qui avait heurté le poteau. Sur un service d'Arshavin, Roman Shirokov a doublé la mise moins de 10 minutes plus tard.

Les Tchèques ont entretenu l'espoir d'un retour grâce à la réduction du score de Vaclav Pilar, à la 51e. Mais ils se sont ensuite rarement mis en bonne position contre un adversaire parfaitement regroupé. Ce sont au contraire les Russes qui ont eu le dernier mot grâce à deux lourdes frappes de Dzagoev et de Roman Pavlyuchenko.

Déjà vainqueur de l'Italie 3-0 en amical, la Russie a d'ores et déjà frappé un grand coup dans cet Euro et annoncé qu'il fallait bien compter avec elle.