Le très attendu «Clasico» samedi soir entre les deux monstres de la Liga, le Real Madrid et le FC Barcelone, présenté comme la «finale» du Championnat à presque un mois du dénouement, accapare tout l'intérêt de la 31e journée.

Le Real et le Barça (77 points) ne se quittent plus en tête du classement depuis la 25e journée, lorsque les Madrilènes sont revenus sur les Catalans à la faveur d'un match nul des champions en titre. La concurrence est à des années-lumière: Valence, le 3e, n'arrive que 21 points plus loin!

C'est pourtant le Real qui apparaît à la première place à la faveur de la différence de buts générale, mais c'est la différence de buts particulière qui compte en Espagne et elle est pour l'instant favorable au Barça (victoire 1-0 au Camp Nou).

L'avantage psychologique est aussi pour le Barça, qui se déplace à Madrid sûr de sa force après sa brillante qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions devant Arsenal (2-2, 4-1). En outre, le Barça, défait une seule fois en Liga (à Madrid, par l'Atletico 2-1) a remporté trois de ses six derniers matches au stade Santiago-Bernabeu.

Mais le Real, qui veut se venger de la monumentale fessée de la saison dernière (2-6), présente une impressionnante feuille de route à domicile en Championnat: 15 matches joués, 15 gagnés, 50 buts marqués, 16 encaissés.

Le point noir c'est que face aux grosses équipes, le Real a flanché sur sa pelouse: il a ainsi battu in extremis un FC Séville déjà sur la pente descendante (3-2) et n'a pas réussi à dominer les pointures européennes (défaite 3-2 face à l'AC Milan, match nul 1-1 contre Lyon).

«Pas décisif»

Pour tenter de chasser un peu de pression, le capitaine du Real Iker Casillas souligne que «ce sera un beau match entre les deux meilleures équipes de la Liga et (que) le vainqueur en sortira renforcé, mais (qu'il) restera beaucoup de matches et de points» (sept journées, 21 points).

«Ce sera fondamental mais pas décisif», ajoute Gonzalo Higuain, meilleur buteur du club en Liga (24), à deux unités du «pichichi» Leo Messi.

Les joueurs du Barça, eux, ne veulent pas trop s'étendre sur le choc à venir et, à l'image de Gerard Piqué, préviennent qu'ils parleront «sur le terrain».

Pour s'imposer, le Real misera sur son jeu direct et son efficacité sur coups de pied arrêtés avec les coups francs de Cristiano Ronaldo.

Le Barça ne devrait pas dévier de sa ligne habituelle: avoir le monopole du ballon et créer un maximum d'occasions, en espérant que Messi soit aussi inspiré que lors des derniers matches.

Cristiano Ronaldo, dont le duel avec Messi fait saliver à l'avance, a résumé jeudi le choc, en évoquant d'un côté «l'ambition» du Real et de l'autre «le collectif» du Barça.

Le Real ne pourra pas compter sur son autre star, le meneur de jeu brésilien Kaka, qui souffre toujours à l'adducteur de la cuisse gauche. Le Barça sera lui privé de Zlatan Ibrahimovic, insuffisamment remis d'une blessure à la jambe droite. Le Suédois avait été le seul buteur du «Clasico» aller.

La seconde manche entre le Real et le Barça samedi écrase le reste de la journée, qui propose pourtant un alléchant Majorque (4e) - Valence (3e) dimanche en clôture.