Arsenal a l'occasion de faire taire les sceptiques qui doutent de la crédibilité de sa position de leader du Championnat d'Angleterre lors du choc au sommet contre Manchester United, lundi à Old Trafford.

Si les «Gunners» n'ont volé aucun de leurs 32 points, beaucoup s'étonnent de les voir trôner en tête de la Premier League après s'être déjà inclinés à quatre reprises, dont trois à domicile, en seize journées, et pas toujours contre des cadors (West Bromwich, Newcastle).

Pour se retrouver en aussi flatteuse position, Arsenal a reçu un petit coup de pouce du gel, qui a empêché Manchester United, deuxième à une longueur, d'aller chercher des points a priori faciles chez le promu Blackpool le week-end dernier.

Le club a aussi profité du passage à vide de l'ex-patron Chelsea, incapable d'engranger plus de six points en sept matches, soit sa plus mauvaise série depuis dix ans.

Arsenal est certes leader, mais par défaut, estiment donc certains, pointant du doigt les lacunes de la défense centrale Koscielny/Squillaci et une coupable irrégularité, heureusement compensée par les fulgurances de Samir Nasri, son meilleur buteur (11 buts toutes compétitions confondues).

MU vers un record

Pour montrer qu'ils sont bien plus qu'un «centre de formation», comme l'a aimablement dit le latéral de MU Patrice Evra quelques jours avant le match, rien ne vaudrait une victoire contre l'un des deux autres géants d'Angleterre.

Cette saison, les hommes d'Arsène Wenger ont échoué à Chelsea (2-0) lors de leur première tentative. Comme début octobre à Stamford Bridge, ils risquent d'être privés à Old Trafford de leur maître à jouer, Cesc Fabregas, pas complètement remis d'une blessure à une cuisse. Un sérieux handicap pour les «Gunners», dont le fond de jeu a tendance à s'étioler sans l'Espagnol.

Au contraire, Alex Ferguson est en train de récupérer l'essentiel de ses forces vives, et en particulier un Wayne Rooney proche de sa meilleure forme après six semaines d'une «mise au vert» destinée à soigner sa cheville et son mental.

Un retour qui tombe à pic, car si les «Red Devils» ont déjà égalé leur record en atteignant la 16e journée sans avoir perdu un seul match, ils ont été très loin de montrer toujours un football enthousiasmant.