Manchester United, privé de Wayne Rooney, a été tenu en échec 3 à 3 à Everton en encaissant deux buts en une minute dans les arrêts de jeu, samedi lors de la 4e journée du Championnat d'Angleterre.

Les Red Devils jouaient sans leur attaquant vedette, ménagé en raison des turbulences qui affectent sa vie privée depuis les allégations sur de prétendues infidélités parues dans la presse il y a une semaine.

Il s'agissait de lui épargner les réactions hostiles des supporteurs d'Everton, son ancien club.

Ce choix pourrait être reproché à Alex Ferguson car Manchester a laissé filer deux points qui pourraient coûter cher à l'heure de faire les comptes.

Le leader Chelsea a l'occasion de creuser un écart de quatre points dès samedi s'il bat West Ham dans le derby londonien.

Pourtant, les rouges ont paru se diriger vers un confortable succès, jusqu'aux soixante secondes de folie durant lesquelles Cahill, de la tête (90+1), puis l'Espagnol Arteta, reprenant à dix mètres un ballon mal renvoyé (90+2), ont enflammé Goodison Park.

La maîtrise de Manchester pendant les trois-quarts de la rencontre était parti en fumée. «Nous nous sommes mis dans une position très confortable, puis nous avons tout laissé échapper», n'a pu que constater Ferguson.

En effet, si Everton a bien ouvert le score sur un contre conclu par le Sud-Africain Pienaar (39e), c'est au moment même où Manchester commençait à imposer son emprise sur le jeu.

Cette injustice a été rapidement réparée par l'Écossais Fletcher juste avant la mi-temps (43e) puis juste après (47e) par le Serbe Vidic de la tête, à chaque fois sur des centres du Portugais Nani.

Tout le monde a cru l'affaire pliée quand le Bulgare Berbatov, l'un des meilleurs hommes du match, a creusé l'écart en exploitant à la perfection une très longue ouverture de Scholes (66e). À tort.