En infligeant un septième revers de suite aux Lions d'Orlando City samedi dernier, l'Impact est revenu à trois points d'une participation en séries éliminatoires. L'équipe peut maintenant respirer un peu mieux alors qu'elle tourne la page sur une première moitié de saison qui aura été, somme toute, assez laborieuse.

«La saison est encore longue. On n'est qu'à mi-chemin, a tenu à rappeler l'entraîneur de l'Impact, Rémi Garde. On a su repartir d'un bon pied et se sortir d'une phase difficile. Je crois qu'on a redressé une barre qu'on n'aurait jamais dû laisser tomber. Aujourd'hui, bien sûr qu'il y a un peu de soulagement, mais il reste encore 17 matchs à jouer.»

Fort de trois victoires en quatre matchs (toutes les trois obtenues par jeu blanc), le prochain mois pourrait tout autant sourire au bleu-blanc-noir puisque le club montréalais disputera quatre de ses cinq prochains matchs devant ses partisans. Bien qu'heureux de ce scénario, Garde maintient un esprit incassable et rappelle qu'il ne faut pas limiter sa vision au court terme: «Je préfère regarder un peu plus loin. Onze des dix-sept prochains matchs sont à domicile. Et ce n'est pas parce qu'on joue à domicile qu'on empoche facilement les victoires. C'est un petit avantage, certes, mais on doit se concentrer sur le contenu des matchs, continuer à être équilibré et bien défendre.»

Evan Bush a, pour sa part, souligné que la confiance est quelque chose de très fragile et qu'une équipe peut s'engouffrer à tout moment dans une ligue aussi paritaire que la MLS. «Nous savons que nous n'allons pas gagner chacun des 17 derniers matchs. Mais laisser une défaite ou une contre-performance affecter notre confiance, ce serait très étroit d'esprit de notre part. Nous ne devrions pas bâtir notre confiance uniquement sur des victoires. Nous devons renforcer notre confiance en jouant de la bonne façon, en tirant du positif autant des victoires que des défaites et des matchs nuls», a affirmé le portier montréalais.

Rod Fanni, incontournable?

Appelé d'urgence par Rémi Garde pour pallier aux nombreuses blessures qui décimaient la charnière centrale de l'Impact en début de saison, Rod Fanni s'est indéniablement imposé comme une pièce maîtresse du onze Montréalais au fil des matchs.

«Avec son expérience dernière et ses qualités physiques, Rod est un joueur-clé, c'est sûr», a commenté le milieu défensif Samuel Piette. On le surnomme "Papi Fanni", mais il est très solide et très rapide. Pour récupérer le ballon, c'est toujours lui qui arrive le premier. Je pense que Rod est vital à notre équipe et j'espère qu'il va continuer avec nous. »

Rémi Garde ne cache pas non plus qu'il souhaiterait prolonger l'ancien pensionnaire de l'Olympique de Marseille, dont le contrat viendra à échéance au terme du match de samedi opposant l'Impact au Sporting Kansas City. «Je n'ai pas fait venir Rod sans savoir ce qu'il pouvait apporter à l'équipe. Il a répondu à toutes les attentes, d'où ma volonté de le voir poursuive avec nous», a déclaré l'entraîneur de l'Impact.

Selon Garde, l'organisation est présentement en pourparlers avec le joueur français et, à voir les lèvres de Garde qui esquissaient un sourire furtif, il y a fort à parier qu'on reverra Fanni dans l'uniforme bleu-blanc-noir.