L'Impact remonte tranquillement à la surface et la formation montréalaise espère pouvoir bientôt confirmer qu'elle ne perdra pas les services de sa pierre d'assise en défensive.

Après une longue dérive en première moitié de campagne, le Bleu-blanc-noir a gagné trois de ses quatre derniers matchs, les trois par jeu blanc. Il n'est plus qu'à trois points de l'Union de Philadelphie et du sixième et dernier rang donnant accès aux éliminatoires dans l'Association de l'Est.

En fait, cinq des six victoires acquises par l'Impact cette saison l'ont été par blanchissage et le défenseur Rod Fanni était de la formation partante lors de ces cinq rencontres.

Embauché d'urgence le 5 mars alors que l'Impact était miné par de nombreuses blessures à la position de défenseur central, le Français âgé de 36 ans a joué un rôle que le milieu de terrain Samuel Piette a qualifié de «vital» depuis son arrivée. Fanni avait toutefois signé un contrat qui arrivera à échéance dimanche et il serait impensable de le voir quitter le navire.

«Il est un joueur clé avec son expérience et ses qualités physiques, a reconnu Piette. Nous l'appelons "Papi Fanni", mais il est très solide et très vite. Sur les courses, il est toujours le premier sur le ballon.»

L'entraîneur-chef Rémi Garde, qui possède aussi le titre de directeur du personnel des joueurs, espère également voir Fanni prolonger son aventure montréalaise.

«Il y a des discussions et vous connaîtrez bientôt le résultat de ces discussions», s'est contenté de dire Garde, mardi, ajoutant qu'il n'était pas en mesure de préciser si les nouvelles pourraient venir avant le match de samedi, contre le Sporting Kansas City.

Même si la première moitié de saison de la formation montréalaise n'a pas été particulièrement étincelante, il est difficile d'imaginer dans quelle situation serait l'Impact si Fanni n'était pas venu en renfort.

«Il a été fantastique et a amené avec lui tout un bagage d'expérience, a mentionné le gardien Evan Bush. Il contrôle le rythme du match et est très calme avec le ballon, ce qui est typique d'un bon vétéran. Je me répète peut-être, mais nous avons tous été un peu surpris par sa vitesse et ses qualités physiques en raison de son âge. Il a gardé le fort pendant que nous avions beaucoup de blessés à cette position. Et Rudy (Camacho) et lui travaillent bien ensemble depuis quelques semaines.»

Camacho est aussi arrivé à Montréal après le lancement de la saison. Si la première impression n'avait pas été particulièrement flatteuse à l'endroit du Français âgé de 27 ans, il a repris du galon depuis trois matchs, après avoir soigné une blessure à la hanche.

«Vous avez toujours besoin d'un peu de temps pour vous adapter à vos coéquipiers, a rappelé Bush. Rudy est à l'aise avec le ballon, il permet de construire le jeu à partir de la ligne arrière. Ce n'était pas quelque chose que nous faisions avant qu'il soit intégré à la formation. Depuis quelques semaines, c'est une chose sur laquelle nous travaillons et ça cadre avec ses habiletés. Ça nous permet de moins étirer notre formation sur le terrain et de moins courir après le ballon derrière notre ligne défensive.

«Oui, nous avons peut-être eu des performances plus difficiles à ses premiers matchs, mais nous connaissons mieux ses forces maintenant et comment jouer avec lui.»

Par ailleurs, Garde a mentionné que l'arrière latéral Jukka Raitala (cuisse) et le milieu de terrain Ken Krolicki (ventre) devraient être disponibles, samedi, face au Sporting Kansas City. Le milieu de terrain Jeisson Vargas (genou) devrait rater une deuxième partie consécutive.