C'est un trio très enthousiaste composé de la conseillère municipale de Projet Montréal, Rosannie Filato, du vice-président exécutif de l'Impact de Montréal, Richard Legendre, et de l'ancien capitaine de l'Impact, Patrice Bernier, qui s'est présenté devant les médias ce matin au Centre Nutrilait, suivant l'annonce que le Canada accueillerait la Coupe du monde de soccer en 2026 en partenariat avec les États-Unis et le Mexique.

«Nous sommes extrêmement enthousiastes ce matin, même émus, a lancé Mme Filato. On sait que c'est un événement d'envergure, le deuxième le plus important au monde après les Jeux olympiques d'été. Ça implique des retombées économiques énormes pour la Ville de Montréal ainsi que des retombées sociales importantes», a déclaré la conseillère de ville.

Pour l'ambassadeur de Canada Soccer pour la Coupe du monde «Unis 2026», Patrice Bernier, c'est carrément un rêve devenu réalité. «Moi, j'ai rêvé en regardant les Coupes du monde à la télé. Imaginez maintenant les jeunes qui savent que la Coupe du monde va être dans leur cour arrière et qu'ils peuvent faire partie d'une structure professionnelle qui pourrait leur permettre d'y jouer avec la sélection canadienne dans huit ans. Un tournoi comme ça, ça stimule le rêve!», s'est-il exclamé.

Pour sa part, Richard Legendre considère qu'il s'agit d'une nouvelle «extraordinaire», non seulement pour le soccer canadien et nord-américain, mais aussi pour le soccer québécois. Il souhaite toutefois rappeler que si un grand pas a été franchi aujourd'hui, il y a encore énormément de pain sur la planche avant d'avoir la certitude que Montréal accueillera des matchs de Coupe du monde. Au Canada, il y a trois villes canadiennes qui se portent candidates à l'obtention de matchs de la Coupe du monde, mais, à travers les trois pays hôtes, il y a vingt-trois villes en tout et il n'y aura que seize qui seront retenues.»

Investissements et retombées économiques

Il va de soi qu'accueillir un événement sportif aussi important que la Coupe du monde ne vient pas sans coûts élevés pour les villes hôtes. Même si Mme Filato et M. Legendre ont vanté que la métropole québécoise possédait déjà des infrastructures nécessaires à la réception de matchs internationaux, la FIFA exige que les matchs soient disputés à ciel ouvert et sur une surface de jeu en gazon naturel. 

Mme Filato a alors confirmé que «le gouvernement provincial et la RIO se sont engagés à verser entre 200 et 300 millions de dollars pour renouveler le toit du Stade olympique et le rendre rétractable». Elle ajoute qu'il ne faut pas non plus oublier que «l'événement aura lieu dans huit ans, ce qui nous donne beaucoup de temps pour travailler sur les infrastructures. Cela nous donnera également le temps de travailler sur nos routes et nous assurer que nous avons de la mobilité à Montréal.»

Enfin, Mme Filato ne souhaite pas que l'attention ne soit orientée que vers les coûts. «Il est très important de savoir que pendant que nous investissons dans des infrastructures qui sont des investissements sur le long terme, nous obtiendrons des retombées à court terme estimées à 200 millions, des retombées qui reviendront à la ville.»

Pour sa part, M. Legendre croit que c'est important d'attaquer la Coupe du monde sur deux fronts: la promotion du sport et le développement des joueurs. «La popularité du soccer [au Québec] a grandi avec l'Impact, mais là, il va falloir accélérer la croissance, a-t-il déclaré. On doit aussi faire valoir les mérites de venir à Montréal. Il faut faire rayonner la ville et la culture francophone au Canada. Le concept de "United 2026", ce n'est pas qu'entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. Il y a le Canada "uni" aussi.»