Raheem Edwards et Saphir Taïder ont convenu que le sommeil avait été plus facile à trouver, samedi dernier, après la victoire contre le Dynamo de Houston. Les deux ont cependant bien compris que ce succès ne signifie rien s'il n'est pas le point de départ d'une série victorieuse.

«Ce n'est qu'une victoire. Il faut savoir relativiser. Sur le moment, ça fait du bien, mais une nouvelle semaine a commencé et on pense au prochain match. Il faut oublier la victoire et redoubler d'efforts», a résumé Taïder.

L'Impact n'a pas enchaîné des résultats favorables depuis le mois de mars avec des victoires contre Toronto et Seattle. Alors qu'un calendrier difficile se profile, avec des matchs contre Dallas, Orlando et Kansas City, comment s'assurer que la dynamique ne s'essoufflera pas aussi rapidement? 

«On avance dans la saison, on se connaît tous beaucoup mieux. J'ai beaucoup plus d'informations sur l'équipe et, individuellement, sur les joueurs, a répondu Rémi Garde. On ne s'est pas relâchés après les deux victoires [du 17 et 31 mars], mais aujourd'hui, on est plus capables de s'évaluer lorsqu'on entre sur le terrain.»

En matière d'évaluation, le discours n'a cependant pas changé sur certains joueurs, dont Jeisson Vargas. Samedi, le Chilien a eu du mal à trouver de l'espace et a trop peu pesé dans le dernier tiers. Placé en soutien de l'attaquant, il a surtout fait des passes latérales ou en retrait. Mais, en même temps, il a inscrit le but décisif et a été choisi au sein de l'équipe de la semaine dans la MLS. 

«Au niveau professionnel, il n'a qu'une trentaine de titularisations, que ce soit au Chili, en Argentine ou avec nous. C'est un joueur qui doit s'améliorer, notamment dans son volume de jeu et dans sa capacité à répéter les efforts pendant 90 minutes, a analysé Garde. Il est ouvert à ça et il a envie.» 

Vargas est le deuxième buteur montréalais avec quatre buts.

Changement de formule ou pas?

Le schéma tactique utilisé contre le Dynamo, soit un 4-2-3-1, sera-t-il conservé à Dallas? Il y a bien eu quelques avantages, notamment dans la conservation du ballon, mais aussi des limites que Garde a corrigées à l'heure de jeu avec l'entrée de Ken Krolicki.

«Normalement, cette formule doit permettre à l'équipe d'avoir plus de solutions offensives puisqu'il y a un joueur de plus en attaque, a démarré Garde. Mais on a vu que, même en jouant offensivement, on a eu trois fois moins de tirs que dans une formation soi-disant plus défensive au Minnesota. En termes d'équilibre, c'était assez bien pendant une heure jusqu'à ce que l'on commence à se couper en deux. On était plus en 4-2-4.» 

Autres problèmes ciblés: la difficulté à trouver des espaces et à mettre du rythme dans le dernier tiers.