Les éléments négatifs à montrer du doigt ne manquent pas chez l'Impact, mais si l'équipe veut s'en sortir, elle doit d'abord penser à ce qui va bien, estime le joueur désigné Saphir Taïder.

«Quand on perd, il y a beaucoup de négatif qui ressort, a constaté Taïder. Quand on gagne et qu'on fait un mauvais match, on dit: "Ils ont été bons, ils se sont battus ensemble, ils ont défendu ensemble." Mais quand il y a du bon et qu'on perd, tout est mauvais.

«Si vous regardez bien le match contre Los Angeles, ils ont eu deux occasions et ont marqué un but. Nous avions la balle tout le temps, on est dans leur camp, ils ne sont pas dangereux, on est beaucoup plus dangereux qu'eux, mais au final, on perd. Les gens, la presse, tout le monde oublie ce qui a été de bon.»

Malgré les défaites qui s'accumulent, l'équipe dirigée par Rémi Garde progresse, estime Taïder, arrivé d'Europe durant la saison morte, comme son entraîneur.

«On a beaucoup plus le ballon, surtout ces derniers matchs, a-t-il commencé à énumérer. Techniquement, il y a moins de déchets, ce qui est bien parce que ça nous permet de garder le ballon et d'être moins fatigués quand on attaque. Ensemble, on défend mieux, on se parle. Après, tout n'est pas parfait, forcément, mais pour s'en sortir, il faut faire ressortir le positif, sinon c'est une spirale qui ne finit pas.»

Percer les murailles

L'Impact a été blanchi à ses trois dernières sorties. Lundi, il s'est montré inapte à percer la muraille dressée devant son but par le Galaxy de Los Angeles, en déficit d'un homme. Les Montréalais ont eu beau multiplier les centres dans la surface, jamais ils ne se sont montrés particulièrement menaçants dans cette situation.

Est-ce que l'équipe, par ailleurs très dangereuse en contre-attaque, dispose des ressources nécessaires pour venir à bout d'un adversaire qui se barricade? Oui, croit le défenseur Chris Duvall.

«Nous avons joué contre des équipes qui jouaient bas avant et nous avons trouvé des ouvertures. Il y a même des moments dans le dernier match où nous avons été capables d'aller derrière eux et de leur causer des problèmes, c'est juste que nous n'avons pas été capables de le faire assez longtemps.»

Mercredi à l'entraînement, Rémi Garde et ses adjoints ont passé de longues minutes à tenter d'établir des patrons de jeu qui permettraient justement à l'attaque montréalaise de créer des situations dangereuses dans ces circonstances.

«Quarante-huit heures après un match, il y a une limite à ce que l'on peut donner physiquement, mais on peut en donner beaucoup mentalement, a expliqué Duvall. On étudie comment travailler et bouger ensemble pour arriver à déstabiliser l'autre équipe.»

Pas d'intouchables

Par ailleurs, les commentaires de Joey Saputo voulant qu'il n'y ait aucun intouchable chez l'Impact n'ont pas semblé surprendre Taïder et Duvall.

«Personne ne veut entendre que nous sommes tous à vendre, mais il fallait s'y attendre, a réagi Duvall. Notre fiche dit que nous sommes la pire équipe de la ligue présentement. Nous devons nous regarder et voir que c'est ce que nous sommes. Ça doit s'améliorer.»

«Des joueurs intouchables, il n'y en a pas beaucoup, a ajouté Taïder. Peut-être Ronaldo, Messi et quelques autres, mais personne n'est intouchable, je suis d'accord.»