Après quatre défaites consécutives, l'Impact avait visiblement besoin d'une victoire pour retrouver le sourire et alléger l'ambiance au Centre Nutrilait.

Si tout n'a pas été parfait dans la victoire de 4-2 de la formation montréalaise contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, samedi, les joueurs de l'Impact ont quand même établi des bases intéressantes pour les rencontres à venir.

«Le soleil brille et je crois que c'est parce que nous avons gagné, a dit le gardien Evan Bush, visiblement de bonne humeur avant l'entraînement des siens, lundi matin. Ça représente le sentiment dans l'édifice présentement. Nous savons que nous ne pouvons pas nous asseoir sur nos lauriers après une seule victoire, mais pouvons retenir des éléments positifs.»

Parmi les éléments positifs mentionnés par Bush, il y avait les retours au jeu des attaquants Anthony Jackson-Hamel, auteur de deux buts face au Revolution, et Matteo Mancosu, qui a disputé les cinq dernières minutes de la rencontre. L'entraîneur-chef Rémi Garde a toutefois précisé lundi que Mancosu était encore ralenti par une blessure à une cheville.

«Nous avons bien appliqué de la pression dans certaines zones, gagné des ballons dans des endroits dangereux, et nous avons bien fait en transition, a mentionné Bush. Ça aidait d'avoir des attaquants naturels de retour. En l'absence de Jackson et Matteo, Jeisson (Vargas) et Nacho (Ignacio Piatti) avaient dû jouer à une position à laquelle ils sont un peu moins habitués. Là, Nacho était de retour sur le flanc gauche, ce qui cadre mieux avec ses habiletés. Nous avons pu attaquer rapidement après avoir récupéré le ballon et nous en avons profité pour marquer des buts.»

Questionné pour savoir si ce style d'attaque rapide cadrait bien avec les habiletés des joueurs de l'Impact, Bush a noté qu'il y a très peu d'équipes qui peuvent se permettre de rôder autour du filet adverse avant de lancer une ogive.

«Je crois que le terme contre-attaque a une connotation négative pour beaucoup de gens parce qu'il est associé à un style défensif, mais en réalité, je dirais que 75% des buts sont maintenant marqués après une séquence de trois ou quatre passes seulement, a expliqué Bush. À part le FC Barcelone, qui peut se passer le ballon autour de la surface pour créer des occasions, tout tourne autour de la pression et des relances rapides.

«Pour nous, avec Nacho et aussi Raheem (Edwards), il faut envoyer le ballon dans les espaces, les faire courir vers la défensive adverse. Jackson et Matteo peuvent aussi ouvrir des espaces pour eux, et c'est ce qui fonctionne avec nos habiletés.»

S'il était plus facile de sourire chez l'Impact en ce début de semaine, tout le monde était aussi conscient qu'il y avait encore des choses à peaufiner. Les deux buts du Revolution ont été inscrits sur des phases arrêtées, un problème qui mine le Bleu-blanc-noir depuis longtemps.

«Il faudrait peut-être faire pousser les joueurs de quelques centimètres», a répondu Garde à la blague quand il a été questionné au sujet des solutions possibles pour régler ce problème.

«J'ai toujours dit que c'est une question d'agressivité, de concentration, a-t-il ajouté sur une note un peu plus sérieuse. Je suis ennuyé par ces deux buts en phases arrêtées. Et si on retourne à la semaine d'avant, il y avait deux joueurs qui avaient pu amortir des passes dans la surface avec la poitrine. Ce n'est ni une question de taille, ni un problème tactique, mais une question d'engagement, de détermination. Il faut empêcher l'adversaire de jouer.»

Le défenseur Rod Fanni devrait finalement pouvoir effectuer un retour au jeu mercredi, quand l'Impact rendra visite au Fire de Chicago. On croyait qu'il serait en mesure d'affronter le Revolution, mais il avait finalement sauté son tour puisqu'il n'était pas encore tout à fait à 100% après avoir soigné une blessure à une cuisse. Sa présence pourrait aider l'Impact à resserrer le jeu en défensive, comme en ont fait foi les deux blanchissages de l'équipe depuis le début de la campagne alors qu'il était en uniforme.