Sur le terrain du Revolution de la Nouvelle-Angleterre, ce soir (19h30), l'Impact espère afficher la solidité défensive dont il a fait preuve lors de ses succès face à Toronto et à Seattle.

Une rare bonne habitude

Deux jeux blancs d'affilée, ce n'est pas une habitude pour la défense de l'Impact. Ce n'est arrivé que sept fois depuis le saut en MLS, et seulement à deux occasions depuis le début de l'année 2015. Mais cette situation n'est pas le fruit du hasard. «On n'a rien sans rien. On a travaillé, on a mis l'accent là-dessus, et les joueurs l'ont assez bien fait pendant le camp. C'est une satisfaction pour l'instant, mais le foot est une remise en question permanente», a prévenu Rémi Garde.

Le site American Soccer Analysis conforte l'impression visuelle: l'Impact n'a pas accordé beaucoup d'occasions franches contre Toronto et Seattle. Dans le premier cas, le nombre de buts attendu s'élevait à 1,10, soit un chiffre très faible pour les champions en titre. Dans le second, la statistique n'est que de 1,04, le chiffre le plus faible parmi les équipes qui recevaient ce week-end-là.

L'apport de Fanni

Sans aucun doute, Rod Fanni fait partie des joueurs qui n'ont pas raté leur entrée en matière sous le maillot de l'Impact. «Son arrivée coïncide avec ces deux matchs. Son expérience est importante, il rassure et il a des qualités physiques encore élevées», a énuméré Garde. À côté de lui, Victor Cabrera a jugé que le vétéran apportait de la «confiance» et du «calme». Et dire que Rudy Camacho, recruté avec de l'argent d'allocation ciblée, est resté sur le banc lors du premier match. «On est passés d'une situation où on avait des défenseurs centraux, comme Jukka [Raitala], peu habitués à cette position, à une belle profondeur», a résumé Evan Bush.

Le bon début de Bush

L'année 2017 n'a pas été le meilleur cru pour Bush, à qui l'on promettait même un concurrent venu d'Europe au cours de l'hiver. Mais le gardien américain a joué un rôle majeur en ce début d'année et dans les deux derniers matchs. Mis à part les relances toujours difficiles, il a affiché une présence rassurante. «Ce sont des vases communicants. Lui est plus rassuré de ce qui se passe devant lui et les joueurs sont rassurés de savoir qu'il a déjà fait des arrêts qui nous ont sauvés», a commencé Garde.

À quoi le principal intéressé attribue-t-il cette bonne période? «On limite les occasions de marquer, mais l'influence de Joël Bats est bénéfique. Je me sens plus léger sur mes pieds et plus rapide. Mais c'est aussi lié à la façon dont on approche les choses hors du terrain avec Robert [Duverne].»

Le schéma tactique et l'état d'esprit

Ce qui ne devait être qu'un galop d'essai, pour pallier l'absence d'un véritable attaquant de pointe, pourrait bien être la bonne formule des prochains mois. Ce système, avec trois défenseurs centraux, a été particulièrement efficace en mettant en valeur les qualités des différents défenseurs centraux, dont l'anticipation de Cabrera. Le travail des latéraux reste toutefois perfectible dans un système où leur apport offensif est capital.

«Vu la façon dont on a joué, ces résultats témoignent avant tout d'un effort collectif, a estimé Chris Duvall. Chaque joueur, de l'attaque à la défense, a mis énormément d'efforts pour conserver ces blanchissages.»

Statu quo?

Malgré les deux bons résultats, la courte semaine d'entraînement et les voyages pourraient-ils pousser Garde à apporter des changements en Nouvelle-Angleterre? Camacho n'a pas joué lors du match à Seattle, tandis qu'Alejandro Silva n'a disputé que les 10 dernières minutes en milieu de terrain. «C'est un défi, mais les joueurs viennent dans un club pour gagner. Dans mon discours, j'ai toujours mis en avant l'équipe plutôt que des individualités, a répondu Garde. C'est à moi de gérer cette situation sur le court terme tout en prévoyant que la saison sera longue et qu'il faut concerner tout le monde.»

Photo Jennifer Buchanan, archives USA TODAY Sports

L'Impact a blanchi ses deux derniers adversaires.