Zlatan Ibrahimovic n'a pas encore joué avec son nouveau club, le Galaxy de Los Angeles, mais il a déjà réussi ses débuts lors de sa présentation officielle vendredi, avec des déclarations-choc et une confiance en soi frôlant l'arrogance complètement assumée.

À 36 ans, «Ibra» connaît la musique, sur le terrain et en dehors: alors qu'il va découvrir son septième championnat, le colosse suédois sait ce que la presse attend de lui et a distillé lors de sa première conférence de presse les bons mots.

À ceux qui s'inquiétaient de son âge, il s'est présenté comme le «Benjamin Button» du soccer, le personnage incarné par l'acteur Brad Pitt qui naît vieux et meurt jeune.

«Quand je suis arrivé en Angleterre (en 2016), tout le monde disait que j'étais vieux et que j'arrivais dans une chaise roulante, trois mois plus tard, j'avais conquis l'Angleterre et tout le monde disait que je survolais mes rivaux», a-t-il rappelé.

«Le lion est affamé», a insisté le nouveau N.9 du Galaxy en référence à son surnom.

«Je ne suis pas arrogant, j'ai simplement confiance en moi», a ajouté l'attaquant au catogan, tout sourire.

Comme Beckham

Malgré sa grave blessure à un genou datant d'avril 2017 («Une blessure que personne n'avait jamais eue, seul un lion pouvait se blesser comme ça», a-t-il assuré) et seulement sept matches disputés cette saison avec Manchester United, «Ibra» ne doute pas une seconde qu'il va faire trembler les filets de MLS et s'imposer.

«J'ai joué dans les meilleurs clubs du monde avec les meilleurs joueurs du monde, je sais ce que je dois faire pour bien jouer et gagner, j'ai juste besoin de disputer des matches pour retrouver le rythme de la compétition», a-t-il expliqué devant ses nouveaux dirigeants, aux anges.

L'ancien buteur de l'Ajax Amsterdan, de l'Inter Milan, du FC Barcelone et du Paris SG veut contribuer, comme l'ancien international anglais David Beckham avant lui, de 2007 à 2012, à l'essor de la MLS et du Galaxy, qu'il avait déjà failli rejoindre en 2016 à son départ du Paris SG.

«Je voulais vraiment venir ici (en 2016), mais cela ne s'est pas fait, cela arrive, mais c'était mon destin de venir ici», a-t-il martelé.

Alors qu'on lui décrit un championnat éprouvant physiquement avec de longs voyages en avion et des matches se disputant parfois sur des terrains en synthétique, Ibrahimovic a aussitôt rappelé son palmarès.

«Je suis toujours moi»

«J'ai marqué dans ma carrière plus de 500 buts (421 en club et 62 en sélection, NDLR), plus que beaucoup de joueurs ont joué de matches, je connais le soccer, je sais ce que je peux encore apporter, je suis toujours moi», a-t-il rappelé.

Ibrahimovic a aussi brièvement évoqué son possible retour en équipe de Suède pour la prochaine Coupe du monde et n'a pas manqué d'envoyer une pique aux responsables de la Fédération suédoise de soccer et au sélectionneur Janne Andersson.

«Il n'y a pas quelqu'un qui doit appeler quelqu'un, si je veux, j'y serai à la Coupe du monde quoi qu'ils en disent» en Suède, a souri le meilleur buteur de l'histoire de la sélection suédoise qui a mis un terme à sa carrière internationale après l'Euro-2016.

Arrivé jeudi soir à Los Angeles, Ibrahimovic s'est entraîné pour la première fois vendredi matin avec ses nouveaux coéquipiers et espère jouer son premier match dès samedi contre le rival local, le Los Angeles FC.

«Je suis disponible pour le match de samedi, j'ai tellement d'adrénaline en moi: si l'entraîneur a besoin de moi pour tout le match, je serai là, s'il a besoin de moi pour une minute, je serai là pour une minute, l'entraîneur veut me permettre de prendre mes marques, je suis pour longtemps», a-t-il expliqué.