La Coupe du monde 2026 sera plus profitable si elle a lieu en Amérique du Nord et non au Maroc, mais le pays africain affirme offrir des conditions plus sécuritaires pour la présentation du tournoi.

Le Maroc a souligné le faible taux de crime commis avec une arme à feu dans les documents de candidature publiés par la FIFA, lundi, mais a aussi reconnu que tous les stades et terrains d'entraînement ont besoin d'être rénovés dans le cadre d'un projet de mise à niveau de 15,8 milliards de dollars US pour présenter la Coupe du monde.

De son côté, la candidature nord-américaine rappelle qu'aucune nouvelle infrastructure n'aurait à être construite même s'il s'agira de la première Coupe du monde à 48 équipes, à la place de 32.

La décision du Maroc de souligner le « très faible nombre d'armes à feu en circulation » survient alors qu'un nombre grandissant d'Américains exigent des lois plus sévères sur le contrôle des armes à feu à la suite d'une fusillade dans une école de Floride qui a fait 17 morts.

Les États-Unis sont les partenaires principaux de la candidature nord-américaine, qui inclut également le Canada et le Mexique. Le document de candidature ne fait aucune référence au taux de criminalité et aux enjeux concernant les armes à feu, mais soutient que les trois pays ont un « long historique de présentation d'événements sportifs internationaux dans le calme et la paix ».

Le Maroc cite son « taux d'homicides exceptionnellement bas » de trois par 100 000 habitants. Les plus récents chiffres équivalents en Amérique du Nord sont de 18,7 au Mexique, 5,3 aux États-Unis et 1,68 au Canada.

Les autres différences principales dans les deux candidatures se situent au niveau des prix des billets et des revenus.

La candidature nord-américaine anticipe 80 matchs à guichets fermés générant 1,8 milliard en revenus.

Du côté du Maroc, on prévoit seulement quatre matchs à guichets fermés, soit le match d'ouverture, les demi-finales et la finale. On croit toutefois que l'assistance se situera à 90 % pour l'ensemble du tournoi.

Le Maroc anticipe des revenus de 785 millions pour la FIFA grâce à 3,5 millions de billets vendus, tandis que la candidature nord-américaine prévoit des revenus de 2,1 milliards pour 5,8 millions de billets vendus.

La FIFA doit choisir l'hôte de la Coupe du monde de 2026 lors de son congrès en juin.

Les deux candidatures pourraient aussi être rejetées lors du vote, le 13 juin, à Moscou, puisqu'une option « Aucune des candidatures - réouverture du processus de candidatures » sera sur les bulletins de vote.

Si l'option du rejet des candidatures l'emporte, excluant le Canada, les États-Unis, le Mexique et le Maroc du processus, les pays européens et asiatiques obtiendraient la permission d'entrer dans la course. Ils n'ont pas pu le faire jusqu'ici puisque la Russie et le Qatar accueilleront les deux Coupes du monde précédentes. La Chine pourrait entre autres tenter l'aventure.

Il n'est pas encore garanti que les candidatures nord-américaine et marocaine se retrouvent sur les bulletins de vote en juin. La FIFA doit d'abord effectuer des inspections avant de rendre son verdict le 10 juin.