Une fin hollywoodienne pour un buteur hors-pair et une star à part: Zlatan Ibrahimovic, simple figurant à Manchester United depuis une blessure à un genou, va rejoindre à 36 ans le Galaxy de Los Angeles, rapporte jeudi la presse américaine.

Après avoir imprimé les rétines des fans en Europe avec l'Ajax Amsterdam, l'Inter Milan, le Paris SG ou encore Manchester United, «Ibra» va traverser l'Atlantique et rejoindre le club référence de la MLS, le Galaxy.

Selon le magazine Sports Illustrated, citant une source proche des négociations, l'attaquant suédois va s'engager avec le Galaxy jusqu'au terme de la saison 2019.

Manchester a confirmé dans la foulée dans un bref communiqué le départ du Suédois, sans toutefois préciser sa prochaine destination: «Manchester United confirme qu'il a accepté de résilier le contrat de Zlatan Ibrahimovic avec effet immédiat».

«Tout le monde au club remercie Zlatan pour sa contribution depuis son arrivée et lui souhaite le meilleur pour l'avenir», ont indiqué les Red Devils.

À Los Angeles, son salaire annuel s'établirait à 1,5 million de dollars US, le maximum autorisé dans la MLS régie par un plafond salarial, alors qu'il était, selon les estimations, de 180 000 livres par semaine (253 000 $ US) en Angleterre.

Le colosse au catogan devrait arriver en Californie la semaine prochaine, mercredi ou jeudi, et pourrait même faire ses débuts à l'occasion du derby le 31 mars entre le Galaxy et le Los Angeles FC, dont c'est la première saison en MLS.

Et comme «Ibra» n'est pas n'importe qui, le transfert sera officialisé vendredi sur une page entière achetée par son nouveau club dans le Los Angeles Times, le quotidien local.

Le Galaxy, qui a accueilli par le passé des stars en fin de carrière, comme les Anglais David Beckham et Steven Gerrard, ainsi que l'Irlandais Robbie Keane, courtisait assidument «Zlatan» depuis des années.

Le club californien, quintuple champion de la MLS, disposait des droits exclusifs pour un transfert vers la MLS de l'ancien international suédois et avait tenté en 2016 de le recruter à son départ de Paris.

Mais Ibrahimovic, qui rêvait de remporter la Ligue des champions, avait alors rejoint un énième grand d'Europe, Manchester United.

Sa première saison à Old Trafford est une réussite: il inscrit 28 buts en 46 matchs, avant une déchirure des ligaments d'un genou en Europa League contre Anderlecht, en avril 2017.

En fin de contrat avec les Red Devils, il convainc durant sa convalescence son entraîneur Jose Mourinho de lui donner une seconde chance, mais avec une concurrence accrue à son poste depuis l'arrivée de Romelu Lukaku, sa saison 2017-18 se limite à sept matchs et un but.

Pire, «Ibra» n'est plus apparu sous le maillot rouge de ManU depuis une entrée en jeu à la mi-temps lors du match nul (2-2) contre Burnley le 26 décembre.

À Los Angeles, l'ancien international suédois va découvrir son neuvième club et son septième championnat après la Suède, les Pays-Bas, l'Espagne, l'Italie, la France et l'Angleterre.

Il va aussi certainement regagner du temps de jeu, avec pourquoi pas en tête la Coupe du monde en Russie cet été. «L'équipe nationale me manque», confiait-il ainsi début mars. «Si je veux (revenir), je le fais».

Si le Galaxy sort d'une saison calamiteuse (dernier de la conférence de l'Ouest, 8 victoires en 34 matchs) et aborde dans le plus grand flou le nouvel exercice qui a commencé depuis mars, la MLS est en plein essor et son niveau de jeu, souvent moqué en Europe, progresse.

Ibrahimovic est presque un anachronisme en MLS, où la politique des stars sur le retour, très utile pour asseoir le renom du championnat au tournant des années 2010, a fait son temps. Ce sont des phénomènes sud-américains comme l'Uruguayen Diego Rossi (20 ans) qui font désormais la loi.

Mais «Zlatan» a de solides arguments pour séduire le public américain: ses buts bien sûr (421 en 731 matchs en club, 62 en 116 sélections avec la Suède), sa puissance physique et sa personnalité, parfois volcanique. De quoi se faire un nom à Los Angeles, voire à Hollywood.