Tous ces points perdus à domicile plus tôt en saison font en sorte que l'Impact de Montréal a perdu le contrôle de sa destinée.

L'Impact (11-13-6) doit donc maintenant trouver un moyen pour vaincre le New York City FC (15-8-7) mercredi soir au stade Saputo, puis obtenir de l'aide de la part du D.C. United afin de se hisser parmi les équipes qui participeraient aux séries éliminatoires, alors que l'on aborde le sprint final en saison régulière.

La formation montréalaise est à trois points du sixième rang et d'une participation potentielle aux séries. Au même moment, l'équipe qu'elle pourchasse, les Red Bulls de New York, jouera un match supposément facile à domicile contre le D.C. United, dernier au classement.

«Nous pouvons dire que telle équipe doit faire ceci ou cela, mais nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, a mentionné le défenseur Kyle Fisher. Il faut jouer avec l'énergie du désespoir.»

L'Impact mérite le blâme pour trois matchs en particulier cette saison: la partie d'ouverture locale, lorsqu'il a laissé filer une avance de 2-0 pour se contenter d'un verdict nul de 2-2 face à Seattle, et deux défaites par des scores de 3-2 contre Columbus et Minnesota à la suite de buts tardifs et inexcusables inscrits en contre-attaque.

Avec quatre rencontres à jouer, l'Impact est menacé de rater les séries éliminatoires, un an après une spectaculaire percée jusqu'à la finale de l'Association Est.

«C'est tellement difficile aujourd'hui à cause de la parité dans cette ligue, a indiqué l'entraîneur-chef Mauro Biello. Ce n'est pas comme les grandes équipes en Europe face auxquelles vous êtes assurés de perdre en vous présentant dans leur stade.

«Vous avez vu que nous sommes parvenus à récolter trois points contre Toronto. Ça peut arriver n'importe où dans la ligue. Ça peut changer rapidement. Ce qui importe, ce sont les matchs qui viennent. Nous devons amasser des points et espérer recevoir un peu d'aide pour nous qualifier.»

L'Impact affiche un dossier de 1-5-0 à ses six dernières sorties et a perdu ses trois dernières rencontres à domicile. La seule note positive a été cette surprenante victoire de 5-3 à Toronto la semaine dernière, qui a été suivie par un revers de 2-0 à Atlanta dimanche.

Le NYC connaît aussi un creux de vague, avec une fiche de 1-1-3 à ses cinq dernières rencontres et une récolte de seulement quatre buts durant cette période.

Un gain de l'Impact mettrait un terme, à toutes fins pratiques, aux espoirs du New York City FC de rattraper Toronto dans la lutte pour le championnat de la saison régulière. Et la formation new-yorkaise doit aussi se préoccuper d'Atlanta, troisième dans l'Est, car seules les deux meilleures équipes de chaque association sont exclues de la première ronde et du match-suicide.

Le NYC sera un adversaire coriace, malgré les doutes sur l'état de santé du joueur vedette David Villa. La troupe de l'entraîneur Patrick Viera est fiable en défensive et affiche un solide dossier de 5-6-3 à l'étranger.

«C'est une équipe toujours bien structurée et difficile à déjouer défensivement, a fait remarquer Biello. Et elle compte deux ou trois joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment d'un match.

«C'est un club qui a rarement été largement dominé à l'étranger (à l'exception d'un revers de 4-0 à Toronto en juillet), a aussi soulevé Biello. Nous allons devoir le tenir en échec et nous aurons besoin du rythme que nous avons affiché contre Toronto, où nous repérions les joueurs entre les lignes, utilisions nos ailiers et toute la surface de jeu et complétions nos jeux. Quand nous sommes capables de jouer ainsi, nous formons une équipe difficile à affronter.»

La fatigue pourrait aussi être un facteur. L'Impact se trouve en plein coeur d'une séquence durant laquelle elle dispute quatre matchs en 11 jours. Après le NYC, la troupe montréalaise voyagera au Colorado pour un duel en haute altitude, samedi.

Biello devra faire appel à ses réservistes. Fisher sera de retour après une blessure à un ischio-jambier et pourrait même amorcer la rencontre. Le milieu de terrain Marco Donadel pourrait aussi reprendre sa place dans la formation après avoir manqué un match.

«Les gars qui n'ont pas joué pourraient obtenir une chance, a déclaré Biello. Il s'agit d'une occasion pour bien faire.»