L'Impact est tombé contre plus fort que lui, hier soir à domicile. Une défaite logique qui le ramène à la dure réalité du classement et aux problèmes persistants qu'il faut corriger.

L'Impact a souffert hier soir. Face à une équipe de Dallas - deuxième dans l'Ouest - qui évoluait sans son meneur de jeu Mauro Díaz (gêné aux adducteurs), le onze montréalais a fait de la résistance, surtout après avoir ouvert le score.

Mais parce que sa défense a été solidaire (à l'image de Kyle Fisher) et parce que les attaquants texans ont manqué un peu de réussite, il a pu laisser passer l'orage en première période. Tout n'a pourtant pas été parfait, encore une fois : trop d'erreurs de relance, trop d'imprécisions techniques, pas d'animation dans l'entrejeu, et une équipe de nouveau coupée en deux sur le terrain. Il n'en fallait pas beaucoup plus pour que les visiteurs reviennent dans le match, d'abord à la 52e minute (1-1) puis à la 62e minute (1-2) grâce à Cristian Colmán, auteur d'un très beau but chaque fois. Les Texans étaient alors devant fort logiquement. Et ce, jusqu'à la fin.

DES REGRETS...

Si les rentrées de Nacho Piatti et de Patrice Bernier à l'heure de jeu n'ont pas masqué les limites des Montréalais, assez paradoxalement, elles ont été synonymes de regrets. Car à partir de cet instant, l'Impact a multiplié les situations dangereuses aux abords du but de Chris Seitz. Au point qu'un match nul arraché dans les derniers instants n'aurait peut-être pas été usurpé. Mais l'équipe d'en face hier soir était tout simplement plus talentueuse, plus rigoureuse et plus compacte dans le jeu. Et face à celle-ci, la moindre erreur s'est payée cher, à l'image de Chris Duvall qui, sur le deuxième but texan, a été dépassé par la course de Cristian Colmán dans son dos.

VIVEMENT L'ARBITRAGE VIDÉO

La MLS instaurera l'arbitrage vidéo après le match des Étoiles du 2 août. Les Toros auraient aimé en bénéficier hier soir lorsqu'à la 22e minute, Daniel Lovitz sembla sauver, sur sa ligne de but, ses coéquipiers d'une ouverture du score. Au vu des images, le ballon avait cependant bel et bien franchi la ligne lorsque le défenseur montréalais le renvoya de la tête. Et les arbitres n'ont pas bronché. Au grand dam des joueurs de Dallas réclamant la validation du but. Cette action n'aurait pas été le tournant de la première période si, quasiment dans la minute suivante, Michael Salazar n'avait pas marqué pour l'Impact (1-0).

SALAZAR ENCORE

Il devient coutumier du fait. Bien placé dans la surface de réparation, idéalement servi sur un centre venu encore de la droite, Michael Salazar a délivré ses coéquipiers au moment où on ne s'y attendait pas en première période. Ce but fut presque la copie conforme de celui qu'il a inscrit mercredi contre Philadelphie. À ceci près que c'était Matteo Mancosu, à droite, qui adressait le centre, et non pas Chris Duvall. À la réception, Salazar reprenait, comme mercredi, le ballon de la tête qui allait mourir dans les filets sur le côté droit - encore une fois - du gardien. Le jeune attaquant s'est démené sur le front de l'attaque. Et dès le retour des vestiaires, il a failli être crédité d'une passe décisive pour Blerim Dzemaili qui voyait sa frappe flirter avec la barre transversale. Par la suite, Salazar s'est éteint, à court physiquement. Logique quand on joue peu à ce niveau.