La performance n'a pas été parfaite, mais elle a été suffisante pour permettre à l'Impact de réussir ce qu'il a rarement été accompli cette saison.

Malgré 18 tirs concédés à l'adversaire, la formation montréalaise a signé seulement son troisième jeu blanc de la saison dans une victoire de 2-0 contre le D.C. United, samedi.

Des 18 tirs du United, qui se retrouve au dernier rang dans l'Association Est, seulement deux ont été cadrés et les deux ont abouti directement dans les bras du gardien Evan Bush. Le United a été particulièrement dangereux par la voie des airs, ce qui a souvent été la faiblesse de l'Impact en défensive au cours des dernières années.

Le United représente la pire offensive de la MLS avec seulement 12 buts en 18 matchs cette saison, mais chaque petite bataille gagnée est importante présentement pour l'Impact, qui tente de grimper au classement.

« Ce n'était pas un match facile, a insisté l'entraîneur-chef Mauro Biello après la rencontre. Eux, ils n'avaient rien à perdre. Leurs trois attaquants attendaient le ballon en transition et aussitôt que nous perdions le ballon, ils étaient prêts à courir vers nos défenseurs. 

« Nous devions faire du meilleur travail en couverture et mieux fermer les espaces. Nous ne l'avons pas fait en première demie et au lieu de les arrêter en contre-attaque, ils gagnaient les espaces et nous devions courir sur 50 mètres de l'autre côté. »

Après avoir concédé 13 tirs en première demie, dont aucun sur le cadre, l'Impact a limité les chances des visiteurs en deuxième demie.

« Nous avons joué un peu plus bas et nous étions concentrés sur le jeu blanc, a indiqué l'arrière latéral gauche Chris Duvall. Nous savions qu'avec une avance de deux buts, le jeu blanc nous permettrait de gagner. Oui, ils ont peut-être obtenu plus de chances que nous le souhaitions, mais le résultat est là. »

Le résultat du match aurait pu toutefois être bien différent sans le brio du quatuor devant Bush. Duvall, Kyle Fisher, Laurent Ciman et Hassoun Camara ont tous connu une bonne soirée.

Camara portait le brassard de capitaine en vertu des absences de Patrice Bernier (en sélection canadienne) et Ignacio Piatti (blessure aux adducteurs). Il a donné le ton à la rencontre en bloquant deux tirs coup sur coup de Luciano Acosta à la 10e minute. En tout, l'Impact a bloqué sept tirs du United, dont cinq en première demie.

« Il a connu un très bon match, a affirmé Biello au sujet de Camara. Il est un des meneurs au sein du groupe. Je lui ai donné le brassard de capitaine et il a pris ça à coeur. On l'a vu dans son jeu, il a connu un match exemplaire. C'est ce que nous attendons de lui. »

De son côté, Camara a vanté le caractère de ses coéquipiers.

« Par expérience, je sais qu'aucun match n'est facile, a rappelé le Français âgé de 33 ans. Il y avait peut-être un piège de dire que c'était une équipe facile à affronter et de ne pas être dans le coup. Collectivement et mentalement, nous avons été très présents. Ce n'était pas le meilleur match au niveau technique. Mais dans la personnalité et l'attitude, nous avons démontré beaucoup de caractère. C'est vraiment collectivement que vous faites la différence dans cette ligue. 

« Nous avions pris pas mal de buts ces derniers temps et nous avons essayé de focaliser sur l'aspect tactique et d'être très concentrés dans nos temps faibles, car il y en a eu. Mais nous avons été très forts dans ces moments-là et nous n'avons pas concédé de but. Et quand il y avait une faille, il y avait ''Bushy'' qui était là. C'est donc de bon augure pour la suite. »

Le défi sera toutefois très différent pour l'Impact à sa prochaine sortie, mercredi. Les hommes de Biello rendront visite au Dynamo de Houston, la deuxième meilleure offensive de l'Association Ouest et une équipe invaincue à domicile cette saison (7-0-2).