L'Impact de Montréal retrouvera non seulement son grand rival en finale du Championnat canadien de soccer, mais aussi la meilleure formation de la MLS.

L'Impact disputera le match aller de la finale au total des buts, mercredi, au stade Saputo. Le match retour aura lieu le 27 juin, à Toronto.

«(Le Toronto FC) bat tout le monde monde présentement, que ce soit à domicile ou à l'étranger. Ce sera donc un grand défi d'affronter une telle équipe, a reconnu l'entraîneur-chef de l'Impact Mauro Biello, plus tôt cette semaine. Oui, nous y allons pour gagner le championnat, mais c'est aussi une occasion de prendre confiance et nous relancer dans notre saison.»

Le Toronto FC a connu une séquence de 6-0-1 en MLS avant d'encaisser un revers de 3-0 face au Revolution de la Nouvelle-Angleterre, le 3 juin. Les Reds ont ensuite profité d'une semaine de repos avant de reprendre le collier avec une victoire de 2-0 contre le D.C. United, samedi.

Le TFC trône au sommet du classement général de la MLS avec 32 points en vertu de son dossier de 9-2-5, loin devant l'Impact (4-4-6) et ses 18 points.

Le match de mercredi se veut la première confrontation entre les deux rivaux depuis le 30 novembre dernier, quand le Toronto FC a éliminé l'Impact en finale de l'Est grâce à une victoire en prolongation.

«Je pense qu'il y a beaucoup de joueurs qui se rappellent de la sensation après la défaite de l'an passé, a admis Biello. C'est certain que c'est une motivation.»

«J'ai joué beaucoup de matchs contre Toronto dans ma carrière et se sont de gros challenges, a ajouté le défenseur Hassoun Camara. Nous sommes toujours très motivés. Nous jouons pour la suprématie entre les deux villes, je dirais même les deux régions.

«Nous avons toujours à coeur de bien faire et nous voulons ramener la coupe, car nous savons que ça peut mener à de belles aventures.»

Pour atteindre les aventures en CONCACAF dont Camara parle, l'Impact aura un obstacle supplémentaire sur son chemin cette année. Si l'Impact défait le Toronto FC en finale du Championnat canadien, il devra à nouveau battre le TFC sur son terrain, le 9 août.

Cette rencontre a été ajoutée puisque les Reds ont gagné le titre canadien l'an dernier et, qu'en vertu de changements au format de la Ligue des Champions de la CONCACAF, ils n'ont pas encore eu l'occasion de participer au tournoi. Si le TFC gagne la finale contre l'Impact, la rencontre sera bien sûr annulée.

«Je ne pense pas que ça diminue l'ampleur de la finale, a mentionné Camara. Peut-être que c'est le cas de leur côté, car ils savent qu'ils auront une deuxième chance. Mais pour nous, ça ne change rien.»

Le défenseur latéral gauche de l'Impact Daniel Lovitz n'en sera pas à son premier chapitre dans la rivalité de la 401, mais il ne portera pas le rouge cette fois-ci.

Lovitz a disputé 41 matchs en trois saisons avec le Toronto FC, avant de gagner son contrat avec l'Impact après avoir reçu une invitation au camp de l'équipe ce printemps.

«Même sans ma situation personnelle, j'admets qu'il y a une belle rivalité, a noté l'Américain âgé de 25 ans. Pour moi, ce sera encore plus particulier.

«Je ne sais pas si on peut dire qu'il y a de la haine entre les deux équipes, mais ce sont deux formations passionnées, et c'est ce qui rend les deux équipes aussi intéressantes, a ajouté Lovitz. C'est la grande rivalité canadienne - c'est moins senti avec Vancouver en raison de la distance. Il y aura certainement une satisfaction supplémentaire si nous pouvons obtenir la victoire.»

Entre les deux manches de la finale, l'Impact se rendra à Columbus pour y affronter le Crew, samedi. Biello a indiqué lundi qu'il s'attendait à faire une rotation de personnel pour cette rencontre en MLS, mettant plutôt l'accent sur les matchs contre Toronto. L'équipe devra avoir trois joueurs canadiens dans sa formation partante pour respecter les règles du tournoi.