Pour se rendre du point A au point B, l'Impact a toujours eu le don d'effectuer quelques zigzags en Championnat canadien. Son histoire est jalonnée de buts décisifs inscrits dans les dernières minutes, voire dans le temps additionnel, ou de matchs retours particulièrement rocambolesques.

Que servira l'Impact mardi soir (19h30), face aux Whitecaps de Vancouver, dans le cadre du match retour de la demi-finale? Passera-t-il par la voie plus tranquille, c'est à dire une victoire par blanchissage? Ou empruntera-t-il le chemin plus tortueux qui consiste en une victoire par deux buts d'écart si les Caps venaient à tromper Maxime Crépeau?

Peu importe le choix des options, les Montréalais entrevoient ce match avec optimisme malgré une performance inégale, à l'aller, et une défaite de 2-1. Déjà, il est assuré que Mauro Biello se tournera vers une formation plus proche de celle qui foule habituellement les terrains de la MLS.

«Il y a des joueurs qui sont revenus à l'entraînement et qui seront disponibles pour moi. Il y a aussi des joueurs qui ont aussi bien fait contre Portland. J'ai tous ces choix», s'est réjoui l'entraîneur montréalais.

Par rapport au match aller, la différence la plus notable devrait se voir en milieu de terrain avec, on peut le prévoir, les retours de Marco Donadel, Patrice Bernier et Blerim Dzemaili. Nacho Piatti, un temps incertain, sera également disponible. En attaque, Anthony Jackson-Hamel a davantage le profil que Dominic Oduro si l'on se fie aux attentes de Biello.

«Peut-être que les Whitecaps vont être très bas avec cinq défenseurs en arrière pour essayer de nous fermer l'espace. Ils vont protéger leur avance. Il faut être prêts pour ça et on a travaillé là-dessus: comment déséquilibrer un bloc bas avec trois défenseurs axiaux.»

Du côté des Whitecaps, l'incertitude demeure quant à l'alignement choisi par l'entraîneur Carl Robinson. Samedi, les Vancouvérois ont été battus 1-0 par DC United, victimes de leur propre maladresse, mais aussi d'un penalty imaginaire. Avec un autre match à domicile, ce week-end, Robinson pourrait de nouveau se passer de plusieurs titulaires habituels.

De la constance

Il reste que le plus grand défi consiste à offrir une performance sans les coutumières turbulences. Au match aller, c'est une première mi-temps particulièrement pénible - autant défensivement qu'en possession du ballon - qui a failli être fatale à l'Impact. Un autre début de match raté placerait Oduro et compagnie dans une position très précaire.

«J'ai l'impression qu'on s'est placé dans cette situation à plusieurs reprises où l'on ne joue pas bien en première mi-temps, puis on effectue un 180 degrés en deuxième mi-temps. Cette fois, il faut simplement réparer ça. On donne l'impression de répéter la même erreur, mais c'est comme ça que le soccer fonctionne. Il faut parfois plusieurs tentatives avant de trouver la solution, a estimé le rapide ghanéen. Je veux voir de la passion. On doit être agressifs dès le coup d'envoi. Même si on marque un but ou deux, il faut continuer avec la même intensité.»

Seule une victoire montréalaise par la marque de 2-1 entraînerait des prolongations, un scénario que l'Impact n'a plus connu depuis 2011. Sa simple perspective a obligé Biello à travailler plusieurs cas de figure à l'entraînement.

«Si on a une avance de deux buts et que l'autre équipe compte, on sait qu'on peut aller en prolongation. Il faut pratiquer l'attaque, mais aussi la gestion (défensive) du match avec équilibre.»

Dans l'autre demi-finale, qui sera disputée mercredi, le Toronto FC retrouve le BMO Field après avoir été battu par la marque de 2-1 par le Fury d'Ottawa, à l'aller.