L'arrivée de Blerim Dzemaili cette semaine plutôt que dans la première quinzaine de juillet n'est pas liée au début de saison modeste de l'Impact, a assuré Joey Saputo, hier, lors de la présentation officielle du joueur aux médias. Plus rien ne retenait l'international suisse à Bologne, après la confirmation du maintien en Serie A.

«Non, ça n'a rien à voir avec le fait que notre début de saison ne soit pas aussi bon qu'espéré. L'opportunité s'est présentée et nous l'avons saisie, a distingué le président montréalais, hier matin. Je n'entrerai pas en détail sur ce début d'année ou sur la nécessité d'appuyer sur le bouton panique. Il n'y a que 10 matchs de joués cette saison, et il reste beaucoup de soccer à jouer. Même si on avait été en première place, on aurait agi de la même façon devant une telle situation.»

Il n'empêche que les premiers pas de Dzemaili tombent bien, après de longues semaines de tâtonnements, puis l'éclaircie apparue à Washington. Le calendrier offre maintenant un peu de répit pour l'Impact, dont le prochain match à l'extérieur n'aura lieu que le 10 juillet.

«On a eu des moments difficiles, mais notre dernier résultat a été très bon avec une victoire à l'extérieur et un premier blanchissage, a convenu le directeur technique Adam Braz. On doit continuer à travailler fort collectivement et individuellement pour diminuer le nombre de buts encaissés. Et, avec les trois prochains matchs ici, on veut améliorer notre forme à domicile. Mais je suis content de l'effectif. [...] On va analyser l'équipe d'ici la fenêtre estivale. On verra alors notre position et s'il y a une opportunité pour l'améliorer.»

Quel rôle pour Dzemaili?

Lors de son premier entraînement, mercredi, Dzemaili a découvert des partenaires de qualité, une jeunesse ambitieuse et une volonté collective de jouer au ballon. Au sein d'une équipe composée de plusieurs milieux offensifs talentueux, son rôle s'est également défini après deux jours dans le vestiaire.

«Mauro [Biello] m'a dit qu'il voulait continuer comme lors du dernier match [un 4-2-3-1]. Moi, je peux jouer parmi les trois positions du milieu de terrain, que ce soit les deux devant la défense ou comme un numéro 10, a précisé Dzemaili. J'aime jouer d'une surface à l'autre, je peux défendre et attaquer. C'est drôle, parce que j'ai commencé au poste d'arrière droit.

«J'ai évolué à beaucoup de postes dans ma carrière et je n'ai aucun souci à me retrouver dans un rôle auquel je ne suis pas habitué», a-t-il poursuivi.

«En transition offensive, il peut aider Nacho [Piatti] ou Ballou [Jean-Yves Tabla] en donnant de bons ballons au bon moment. Il peut continuer ses courses dans la boîte pour offrir une autre option, a ajouté Braz. Ça va aussi libérer de l'espace puisque, avec sa qualité de frappe, il va attirer des adversaires vers lui.»

UN COUP DE CIRCUIT

Dzemaili est prêté par le Bologne FC jusqu'à la fin de l'année 2017, mais une entente verbale a déjà été trouvée entre les deux camps. Si son nom ne résonne pas autant que ceux de certains des joueurs désignés précédents, le milieu de 31 ans présente toutes les qualités humaines et sportives pour tirer l'Impact vers le haut.

«Nous avons été chanceux et nous avons fait nos devoirs lors de l'embauche de chacun des joueurs désignés. Ils ont tous connu du succès, sur le terrain comme à l'extérieur, a jugé Saputo. C'est important de frapper un coup de circuit chaque fois que tu te présentes au bâton. Notre fiche montre que nous avons fait un bon travail.»

En attendant les premières minutes, demain, Dzemaili se familiarise peu à peu avec son nouveau milieu. Tout juste après la conférence de presse, il a enfilé sa tenue d'entraînement pour disputer une première séance au Centre Nutrilait. La confidence que lui a glissée Marco Di Vaio, dirigeant à Bologne, commence à se réaliser. «Je suis sûr que, moi aussi, je vais me sentir à la maison ici. En fait, je suis impressionné parce que, en l'espace de deux ou trois jours, je me sens très à l'aise à Montréal.»