Signe de la mauvaise période que traverse l'Impact, il faut remonter aux matchs des dernières séries éliminatoires, notamment à Washington, pour retrouver quelques-unes de ses prestations les plus abouties. Sur ce même terrain du RFK Stadium, vétuste domicile de D.C. United, l'Impact a-t-il les moyens de retrouver des couleurs et de rééditer cette performance, samedi?

Les deux camps vous le diront : bien des choses peuvent changer en l'espace de quelques mois et d'une intersaison. Mais il reste que, comme l'an dernier, le match est crucial pour l'Impact, en quête de confiance.

« Ils étaient l'équipe en forme du moment quand nous avons mis un terme à leur saison, a rappelé Evan Bush au sujet de ce match conclu par la marque de 4-2. Les deux équipes sont différentes, maintenant. Toutes les deux cherchent leur identité de jeu et toutes les deux ont connu un lent début de saison. On ne peut pas dire que les choses vont être similaires en se basant sur ce match-là. »

« C'était une bonne performance. Chaque fois qu'on a eu un peu le dos au mur, on a bien répondu et je pense que ça vient des détails. Quand tu joues avec urgence, tu fais toujours attention aux petits détails et tu joues avec humilité. »

- Mauro Biello, entraîneur-chef de l'Impact

Un écart de quatre points sépare désormais les deux équipes après la belle victoire de D.C. United acquise sur la pelouse d'Atlanta United.

Largement dominés, les joueurs de Ben Olsen ont joué à fond la carte de l'« opportunisme » grâce, notamment, à Sébastien Le Toux repositionné comme attaquant axial.

Sur son site internet, D.C. United n'a justement pas manqué d'insister sur la bonne forme de cette attaque en l'opposant à une défense montréalaise « vulnérable ». De quoi piquer l'Impact au vif malgré une bonne part de vérité ?

« J'ai une défense qui doit s'améliorer, mais elle a démontré dans le passé qu'elle peut faire le travail. Il faut retrouver cette mentalité de ne rien donner et ce n'est pas juste la défense, a répondu Biello. Le milieu de terrain et les attaquants doivent faire le travail pour limiter les espaces. C'est ça qu'on cherche. »

Le quatuor défensif ne sera pas modifié par rapport à celui qui a affronté les Whitecaps de Vancouver. Par contre, Biello n'a toujours pas dévoilé le nom de celui qui assurera l'intérim de Matteo Mancosu, absent de six à huit semaines. Et en milieu de terrain, le flou persiste.

Outre les changements nécessaires dans ce secteur, après les récentes contre-performances, Biello a averti qu'il devait bien gérer l'utilisation de Patrice Bernier, légèrement touché à un genou.

DŽEMAILI FACE AU CREW ?

Peu importe le résultat du match d'aujourd'hui, Blerim Džemaili arrivera au Québec, la semaine prochaine, avec un rôle de catalyseur. Dans un marché moins scruté que celui de Bologne où il a occupé une fonction semblable, la perspective n'effraie pas l'international suisse.

« On passe une période difficile et je pense que c'est quelqu'un qui pourrait nous donner un nouveau souffle et nous pousser dans la bonne direction. J'ai eu cette conversation avec le staff en pensant à [Nicolás] Lodeiro à Seattle », a raconté Biello.

Biello et Džemaili se sont parlé pour la première fois jeudi par téléphone. L'entraîneur montréalais a senti un joueur « content de venir », mais aussi « prêt à jouer et à gagner ».

Pour l'instant, le milieu de terrain souffre d'une blessure à un mollet sans gravité. Une présence dès le 13 mai, contre le Crew de Columbus, n'est pas à exclure.

« Il sort tout juste d'un championnat, il m'a dit qu'il était en pleine forme et qu'il se sentait bien. Je devrai le gérer pour lui donner une pause à un moment donné, mais on va en discuter ensemble. Par contre, au niveau de la forme physique, je pense que tout est à point. Il lui restera à s'ajuster au reste de l'équipe dans les entraînements. »

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Prochain match : L'Impact contre D.C. United, à Washington, dès 18 h