L'Impact ouvre sa saison locale samedi, quand les Sounders de Seattle, champions en titre de la Major League Soccer, seront de passage au Stade olympique.

La formation montréalaise a effectué peu de changements à sa formation pendant la saison morte, espérant se fier à la chimie développée pendant le dernier droit en 2016.

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Quelques joueurs se sont greffés au groupe et pourraient s'avérer importants en soutien aux éléments réguliers. Les membres de la relève espèrent aussi démontrer qu'ils ont les habiletés pour devenir des pièces importantes du casse-tête, peut-être plus tôt que la direction le pense.

Et si le résultat n'a pas été convaincant le week-end dernier, quand l'Impact a amorcé la saison en encaissant un revers de 1-0 face aux Earthquakes de San Jose, l'équipe demeure optimiste pour la nouvelle campagne.

Voici un portrait de l'édition 2017 de l'Impact de Montréal.

Les valeurs sûres

Si la direction de l'Impact a décidé de ne pas modifier les éléments du XI partant qui ont permis à l'équipe d'atteindre la finale de l'Est l'automne dernier, c'est parce qu'ils ont démontré leur valeur.

Le gardien Evan Bush a retrouvé son aplomb dans le dernier droit après avoir peut-être sauvé la saison de l'équipe en stoppant un penalty tard en septembre contre les Earthquakes. Devant lui, Laurent Ciman demeure le général en défensive et il a les habiletés pour frustrer les attaquants les plus redoutables du circuit, comme il l'a fait en 2015, quand il a été nommé défenseur par excellence de la MLS.

Du côté offensif, l'Argentin Ignacio Piatti a fait sa place parmi les joueurs ayant le plus de flair du circuit dans le dernier tiers. Piatti a multiplié les manoeuvres spectaculaires la saison dernière et a accumulé 17 buts et six aides en 32 matchs.

L'Italien Matteo Mancosu s'est aussi rapidement adapté à son nouvel environnement, délogeant la légende ivoirienne Didier Drogba du poste d'attaquant partant après son arrivée en juillet. Mancosu a ajouté quatre buts et deux aides en cinq parties pendant les éliminatoires.

Les points d'interrogation

L'Impact a connu du succès en fin de campagne 2016 avec un schéma 4-3-3, à la place du 4-2-3-1 employé pendant plusieurs années. Marco Donadel, Hernan Bernardello et Patrice Bernier ont hérité des responsabilités en milieu de terrain et ont bien fait. Cependant, les trois sont dans la trentaine et Donadel est peut-être celui qui a été le plus souvent exposé en fin de match.

Après des débuts difficiles en 2015, quand il avait accumulé 13 cartons jaunes et deux cartons rouges, Donadel s'est ajusté aux arbitres du circuit Garber la saison dernière. Il a écopé seulement cinq cartons jaunes en 2016 et l'Italien de 33 ans devra rester discipliné pour éviter de placer son équipe dans l'eau chaude.

Le milieu de terrain offensif et attaquant Dominic Oduro a connu une saison en dents de scie en 2016. Il a traversé une séquence de 17 matchs sans but en milieu de campagne, avant de jouer un rôle clé dans les éliminatoires avec deux buts et trois aides. Le Ghanéen a parfois été victime d'un manque d'affinités avec Piatti par le passé. Si jamais le duo ne fait pas de flammèches en début de campagne, Oduro pourrait rapidement être remplacé par Andrés Romero sur le flanc droit.

En attendant Dzemaili...

L'Impact a fait un seul coup d'éclat pendant la saison morte, quand le président Joey Saputo a confirmé lors du bilan de fin de saison que le milieu de terrain suisse Blerim Dzemaili allait rejoindre les rangs de l'Impact en juillet, après avoir complété la campagne du Bologna FC. Dzemaili a disputé 55 matchs avec l'équipe nationale suisse, dont récemment à l'Euro 2016. Il était le meilleur buteur du Bologna FC au moment d'écrire ses lignes avec six réussites.

Pour le reste, l'Impact a peaufiné son groupe de réservistes. L'arrière latéral Chris Duvall est un joueur bien établi dans la MLS malgré ses 25 ans. Il devrait obtenir de nombreuses minutes pendant la saison, particulièrement si les blessures s'accumulent sur la ligne arrière. Daniel Lovitz a gagné son poste de réserviste après être arrivé au camp en tant que joueur invité.

Adrian Arregui pourrait s'avérer un coup de génie de la direction montréalaise si le milieu de terrain défensif s'adapte rapidement au style physique de la MLS. L'Argentin de 24 ans pourrait devenir une solution à long terme pour hériter des responsabilités de Donadel ou pour appuyer son compatriote Bernardello.

À quand la relève locale?

L'Impact répète espérer voir un jour des produits de son académie devenir des éléments importants de sa formation partante. Pourtant, chaque élément prometteur du groupe a été devancé par un joueur provenant de l'extérieur pendant les cinq premières saisons de l'équipe en MLS. Le défenseur réserviste Wandrille Lefèvre est le seul diplômé de l'académie à avoir obtenu régulièrement des minutes de jeu au cours des dernières saisons et à toujours avoir sa place dans le grand club.

Par contre, l'Impact croit miser sur des jeunes prometteurs en David Choinière et Ballou Jean-Yves Tabla, âgés respectivement de 20 et 17 ans. Tabla a d'ailleurs été envoyé dans la mêlée samedi dernier, face aux Earthquakes, devenant le plus jeune joueur à porter les couleurs de l'Impact depuis son arrivée en MLS.

Les choses sont moins encourageantes pour l'attaquant Anthony Jackson-Hamel. Après avoir vu Cameron Porter et Michael Salazar le devancer dans la hiérarchie de l'équipe dès leur premier camp avec l'Impact, Jackson-Hamel s'est fait jouer le même tour par l'Américain Nick DePuy cette saison.