Les joueuses de l'équipe des États-Unis de soccer ont relancé dimanche le scénario d'une grève si elles n'obtenaient pas les mêmes conditions, notamment financières, que leurs homologues de l'équipe masculine.

«Nous sommes prêtes à faire tout ce qu'il faut pour obtenir ce que nous voulons», a indiqué la buteuse-vedette de «Team USA», Carli Lloyd, dans un entretien à la chaîne de télévision CBS.

Lloyd et ses coéquipières Becky Sauerbrunn, Morgan Brian et Christen Press ont rappelé que leur indemnisation journalière était moins importante que celle des joueurs de l'équipe des États-Unis et notamment qu'elles voyageaient en classe économie, alors que l'équipe masculine se déplace en classe affaires.

«Ce que nous faisons a une dimension historique, cela ne concerne pas seulement cette équipe, mais aussi les générations à venir et la société en général», a expliqué Lloyd, qui avait marqué trois buts lors de la finale de la dernière Coupe du monde (5-2 face au Japon), au Canada.

«Nous sommes les meilleures au monde, nous devons être traitées comme les messieurs», a souligné Morgan Brian, l'une des internationales, qui a lancé, courant 2016, une procédure en justice contre sa fédération pour inégalités salariales.

«On veut aller de l'avant et nous savons, les propres projections de la Fédération le montrent, que nous leur rapportons de l'argent. C'est donc injuste d'être payées moins», a regretté la capitaine Becky Sauerbrunn.

Selon les joueuses, les recettes de billetterie des matchs de l'équipe féminine se sont élevées à cinq millions de dollars en 2016, alors que la fédération américaine a enregistré un manque à gagner d'un million pour les matchs de l'équipe masculine.

L'accord qui régit les relations entre les internationales et US Soccer, la fédération américaine, expire le 31 décembre.

Les États-Unis sont l'une des équipes de référence du soccer féminin avec trois titres de championnes du monde, dont le dernier, et quatre sacres olympiques.