En France, en Turquie et, bien entendu, en Angleterre, Didier Drogba a vécu son lot de derbys enflammés. À l'échelle canadienne, celui entre l'Impact et le Toronto est bien plus sain, mais il s'en dégage tout de même une saveur particulière. L'enjeu du match de mardi, en finale d'association, ne fait ajouter qu'une couche à cette rivalité.

«En fonction du pays, chaque derby a une histoire. En Turquie, Galatasaray-Fenerbahce, ce n'est juste pas normal et c'est pareil avec Paris Saint-Germain-Marseille, a illustré le joueur désigné. Même si cette rivalité (entre l'Impact et Toronto) est jeune, elle existe quand même. À chaque fois qu'on gagnait contre eux ou que, eux, l'emportaient, il y avait une célébration complètement différente (de l'habitude.). C'est toujours excitant de jouer un derby... mais il faut le gagner.»

Au terme de l'entraînement, vendredi midi, Drogba a répondu aux journalistes en faisant face à la tribune qui accueillera, notamment, les Ultras lors du match aller. Il anticipe avec plaisir de se retrouver dans un Stade olympique rempli à pleine capacité dans ce qui constituera, très fort probablement, son dernier match à Montréal. Titulaire, mais bien plus probablement remplaçant - comme lors des sept derniers matchs -, Drogba n'a surtout pas envie de rater sa sortie de scène montréalaise. Souvenez-vous des promesses faites lors de sa bruyante arrivée dans la métropole.

«J'ai dit que je voulais gagner des trophées et que je voulais marquer l'histoire. Je pense qu'on l'a fait l'année dernière et, cette année, en progressant dans nos objectifs. J'espère qu'on ne va pas s'arrêter là et qu'on ira le plus haut possible.»

Bien logiquement, Drogba n'a guère envie de s'étendre sur la suite de sa carrière. Sera-t-il encore en MLS, de retour sur le Vieux continent ou aura-t-il des envies d'ailleurs? Quoi qu'il en soit, le numéro 11 apparaît en bonne forme sur la surface synthétique qui a fait tant couler d'encre, ici, comme à Toronto. En raison de sa taille, il a opté pour de petits crampons qui permettent de mieux absorber les chocs.

«Je le vois très bien sur cette surface, je le vois très propre techniquement, a estimé Mauro Biello. Il s'entraîne bien et, en fonction de ce que je vois, je suis confiant de l'utiliser dans différentes situations».