À l'approche du match de barrage à Washington, la situation entourant Didier Drogba n'a pas évolué par rapport à la semaine dernière. Le joueur désigné, blessé au dos, était encore absent de l'entraînement, lundi après-midi.

Sans changement notoire au cours des deux prochains jours, il est impensable d'imaginer l'Ivoirien fouler la pelouse du RFK Stadium, jeudi. «Il va essayer avec une course, puis on va voir comment il va réagir après ça, a indiqué Mauro Biello que l'on a déjà connu plus loquace. Ça le gêne encore, il n'est pas confortable pour sortir [s'entraîner].»

Drogba ne s'est pas entraîné depuis le 15 octobre même s'il affichait, auparavant, une condition physique convenable. Cette journée-là, Biello avait communiqué sa décision de le laisser sur le banc en début de match contre le Toronto FC. L'Ivoirien avait alors refusé de jouer et ne s'était pas présenté au stade Saputo.

Malgré les signes d'apaisement envoyés par la direction de l'Impact, la thèse de la blessure diplomatique n'a fait que grossir dans les derniers jours. «Non, il est là. Ouais», a répondu Biello lorsque les médias lui ont demandé si le malaise était physique et pas d'une autre nature.

Revenus à Montréal au cours de la soirée d'hier, les joueurs montréalais avaient déjà repris le chemin du Centre Nutrilait, en début d'après-midi. Biello a ainsi retrouvé le noyau de l'équipe qu'il avait laissé au repos pour le dernier acte de la saison. L'entraîneur de l'Impact, comme plusieurs de ses homologues, a adopté cette logique de rotation plutôt que d'aligner son meilleur onze et ainsi tenter d'arracher un match de barrage à domicile. 

«C'est sûr qu'on aurait préféré jouer à la maison pour nos partisans, mais on va aller là-bas avec beaucoup d'ambition. Ce sera comme un match de Coupe qui relève plus de l'attitude et de l'ambition que des qualités intrinsèques de chacun. On va essayer de se galvaniser, d'être très soudés et d'avoir beaucoup de solidarité, a expliqué Hassoun Camara.

«On est un groupe et on doit compter su tout le monde. DC United a adopté la même stratégie et a aussi perdu à Orlando. Ça a été fait comme ça et, à la fin, les joueurs doivent suivre le raisonnement du coach. Le plus important est le match de jeudi et on va tous se focaliser là-dessus», a poursuivi le défenseur français.

L'Impact devra donc tenter de prolonger sa saison sur le terrain de DC United qui, par ailleurs, forme l'une des équipes en forme de la deuxième moitié de saison. Elle est particulièrement redoutable devant ses partisans où Patrick Mullins et compagnie ont inscrit un total de 35 buts en 17 matchs. Le Bleu-blanc-noir, quant à lui, peut brandir des prestations intéressantes sur les terrains adverses avec une fiche de 4-6-7. Ce n'est pas la seule raison d'espérer, croit Evan Bush.

«Nous n'avons jamais connu de longues séquences de victoires ou de défaites. Plusieurs personnes peuvent dire que c'est négatif, en soi, de ne pas gagner trois ou quatre matchs de suite. Mais, en contrepartie, nous sommes parvenus à ne pas en perdre trois ou quatre d'affilée. Nous avons été en mesure de traverser plusieurs moments d'adversité. Il y a eu des situations à gérer sur le terrain, tout comme en dehors, et cela a fait de nous un groupe plus fort. Je crois que nous formons un groupe très dangereux en vue des séries.»

L'Impact affronte DC United, jeudi à 19 h 30, au RFK Stadium.