Battu 3-0 sur le terrain du Revolution de la Nouvelle-Angleterre, dimanche, l'Impact a terminé la saison au cinquième rang de l'Association de l'Est et devra se rendre jeudi à Washington afin d'y disputer un match de barrage contre D.C. United.

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Un match à l'extérieur

L'Impact est maintenant fixé: son match de barrage aura lieu au RFK Stadium, domicile de DC United. Le déplacement montréalais à Foxborough, dimanche, ne lui a pas permis de remonter à la quatrième place et d'accueillir ce prochain duel à domicile. En saison régulière, les deux matchs entre l'Impact et DC United se sont soldés par des verdicts nuls de 1-1.

«C'est une équipe qui a terminé la saison en pleine forme et qui a gagné beaucoup de ses matchs en deuxième demie, a jugé Mauro Biello. Ils ont fait quelques changements au niveau des joueurs, mais ils ont beaucoup de rythme et ils marquent beaucoup de buts. Lors de nos deux matchs face à eux, c'était très serré. Je m'attends à la même chose.»

Pour obtenir l'avantage du terrain en barrage, l'Impact devait l'emporter dimanche, et espérer que DC United ne gagne pas à Orlando. Rapidement, il est devenu évident que cet Impact-là, largement retouché, n'allait pas pouvoir rivaliser avec le Revolution. Diego Fagundez, Juan Agudelo et Kei Kamara, comme à son habitude contre l'Impact, sont parvenus à faire trembler les filets. Le résultat aurait pu être plus large sans quelques bonnes interventions de Laurent Ciman et d'Evan Bush. Le gardien américain a aussi été sauvé par ses poteaux à plusieurs reprises.

La défaite est nette, le contenu franchement décevant, mais le contexte fait en sorte que l'Impact tournera vite la page.

«C'était un match où il fallait donner une chance à ceux qui n'avaient pas joué pendant la saison. Certains ont montré de bonnes choses, mais maintenant, on ne va pas dire que cette défaite va toucher le moral du groupe. On a bien fini la saison et on est qualifiés pour les séries», a rappelé Ambroise Oyongo.

Biello opte pour la rotation

Même si Nacho Piatti et Dominic Oduro sont entrés en deuxième mi-temps, Biello a donc placé le repos des titulaires habituels au coeur de sa stratégie, ce week-end, sur le (critiqué) terrain synthétique du Revolution. Cela n'a pas donné les résultats espérés en figeant, au bout du compte, l'Impact à la cinquième place. Les entraîneurs de la MLS avaient chacun leur propre recette, dimanche, à ce chapitre, mais Ben Olsen a agi de la même manière en alignant une équipe de DC United largement remodelée à Orlando. 

Biello a-t-il des regrets alors que DC United a lourdement chuté à Orlando et que la quatrième place n'était plus si loin?

«C'était ça, le plan. On voulait venir ici et reposer certains joueurs. C'est normal, on joue sur du synthétique et on rejoue peut-être dans deux jours [l'Impact joue finalement jeudi]. À la fin, l'important est le match de barrage, a convenu Biello. On a parlé toute la semaine d'équilibrer l'alignement et on a laissé des gars chez eux, comme l'ont aussi fait les autres équipes.»

Seulement trois titulaires du prochain match de barrage - Bush, Ciman et Oyongo - étaient présents au coup d'envoi, dimanche. Cette équipe B a surtout présenté un visage inédit, en milieu de terrain et en attaque, où seul Harry Shipp comptait plus de 10 titularisations, cette saison. L'Impact, dépassé défensivement, a d'ailleurs énormément souffert dans l'entrejeu.

Les débuts de Choinière

L'Impact a misé sur la jeunesse en alignant Anthony Jackson-Hamel, en pointe, et en permettant à David Choinière de faire ses débuts en MLS. Le premier, pas forcément placé dans les meilleures conditions, a notamment obtenu une occasion intéressante, en deuxième mi-temps, sur un centre de Donny Toia. Mis sous contrat au mois de juin, Choinière a montré une belle audace en un-contre-un ou sur une tentative à l'entrée de la surface.

«À force de m'entraîner face à Hassoun Camara ou Ciman, chaque jour, je suis un peu habitué au niveau de jeu. Ça ne m'a pas surpris. Ce n'était pas le meilleur contexte, mais je vais prendre à 100% ce que le coach me donne. Je suis content de ma performance en général», a tranché Choinière.

Une troisième expérience en cinq saisons

L'Impact participera à ses troisièmes séries depuis son entrée en MLS, il y a cinq ans. Il n'est plus ce jeune club qui avait vécu un bizutage difficile à Houston, en 2013. Il a aussi acquis une bonne dose d'expérience, l'an dernier, en échouant en demi-finale de l'Association de l'Est, contre le Crew de Columbus. 

Alors, quelle est la différence entre la saison et les séries? «C'est surtout une question d'efficacité. Les équipes vont être plus alertes défensivement et ont tendance à faire moins d'erreurs. Dans la saison, tout le monde pousse et il y a beaucoup plus de déchets techniques, a estimé Patrice Bernier. Une erreur, ça fait un but, et on sait que les matchs de séries se finissent souvent par de petits scores. L'an passé, je me rappelle que tout le monde prenait en compte le facteur des matchs aller-retour. Il y a une façon différente d'approcher les matchs.»

Un nouveau champion

L'Association de l'Est avait quasiment livré tous ses secrets avant les matchs de dimanche. La hiérarchie n'a pas bougé, même si le Toronto FC a cru, un temps, pouvoir s'épargner un match de barrage en soufflant le deuxième rang au New York City FC. Les Reds devront plutôt accueillir l'Union de Philadelphie, en milieu de semaine.

À l'Ouest, le «Decision Day» a été marqué par la lourde défaite des Timbers de Portland sur le terrain des Whitecaps de Vancouver (4-1). Les champions en titre ne participeront donc pas aux séries, contrairement aux Sounders de Seattle, au Sporting Kansas City et au Real Salt Lake, qui ont validé leur place. Finalement, le FC Dallas a remporté le titre de champion de la saison.

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