Enlisé dans une séquence de quatre matchs sans victoire, l'Impact a, ce soir, l'occasion de se relancer contre un adversaire qui traverse une période encore plus difficile.

Face aux Earthquakes de San Jose, dès 19h30, la troupe de Mauro Biello joue donc très gros dans l'optique des séries.

Un regard sur le calendrier de l'Impact permet de constater que le duel face aux Earthquakes est, sur le papier, celui qui apparaît comme le moins compliqué. «Un match charnière», a résumé Hassoun Camara avec justesse. Une issue favorable pourrait permettre au onze montréalais de respirer un peu mieux, de se rapprocher à un point du quatrième rang et d'appréhender plus sereinement la suite des choses. L'Impact se rendra à Orlando, accueillera le Toronto FC avant de terminer la saison sur le terrain du Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Un match nul ou une défaite serait désastreux, d'autant que deux de ses rivaux jouent également ce soir - D.C. United contre le Crew de Columbus et Orlando City SC à Toronto. Dans tous les cas, la semaine sera particulièrement révélatrice sur la tournure, positive ou négative, que prendra l'automne de l'Impact.

Photo Kevin Sousa, USA TODAY Sports

Dominic Oduro

Confiance en soi et positivisme. Peu importe le sentiment mis de l'avant, il faut avouer que l'Impact, vu de l'extérieur, est loin d'être sur le point de céder à la panique. Sans atteindre le niveau de rigolade de l'an dernier, la photo officielle, lundi, a été le moment de quelques sourires collectifs. Avant et après chaque entraînement, les joueurs donnent également l'impression de bien vivre ensemble et de pousser dans le même sens. «On est sereins, on se prépare bien», a précisé Ambroise Oyongo, qui a même prédit une victoire, ce soir. Cet état d'esprit, malgré un mois de septembre catastrophique, tranche en tout cas avec celui observé chez les partisans.

Photo Bernard Brault, Archives La Presse

Patrice Bernier

Selon la formule statistique développée par le site sportsclubstats, la probabilité de voir l'Impact en séries s'élève, étonnamment, à 78,5%. À l'heure actuelle, ce chiffre ne rassurera pas les partisans qui n'ont pas manqué d'exprimer leur mécontentement au terme des derniers matchs franchement tristounets à domicile. La panique s'est également emparée de Twitter, où le mot-clic #FireBiello se lit de plus en plus. Les débats portent sur les choix dans le onze partant, les changements parfois prévisibles et l'absence de fond de jeu. «On ne peut pas contrôler leurs émotions, mais on contrôle ce que l'on fait sur le terrain, a répondu Mauro Biello sur l'inquiétude chez les partisans. Avec une victoire, ça aidera au niveau de ces turbulences.»

Photo Paul Chiasson, archives PC

Hassoun Camara

Tout a été dit ou presque sur l'inefficacité offensive de l'Impact et des vedettes, Nacho Piatti et Didier Drogba, depuis 10 matchs. À cet égard, les Earthquakes ne sont pas les clients les plus évidents pour un réveil offensif, tant ses résultats sont étriqués. Ils encaissent peu de buts, donc, mais ils en marquent encore moins (28). Le groupe californien possède aussi l'ADN de toutes les équipes de Dominic Kinnear, c'est-à-dire qu'il est travaillant et discipliné. Les Quakes, menés par Chris Wondolowski, occupent la neuvième place de l'Association de l'Ouest, à sept points d'une place en séries. Ils n'ont remporté qu'un seul match à l'extérieur, en 2016. «Chicago était aussi un match à notre portée et on l'a perdu, a rappelé Camara. On espère ne pas reproduire cette erreur, [ce soir].»

Photo Bernard Brault, archives La Presse

Mauro Biello