À quatre matchs du terme de la saison régulière, l'Impact a pris sa traditionnelle photo d'équipe, lundi après-midi, au stade Saputo. Quel souvenir éveillera ce cliché lorsqu'on le regardera dans quelques années?

Ce groupe, prometteur sur papier, sera-t-il celui qui s'est totalement effondré après avoir été bien placé tout au long de la saison? Ou sera-t-il celui qui, après de longues turbulences, aura sorti un lapin de son chapeau dans la dernière ligne droite? En grande partie, la réponse est liée à la capacité de l'Impact à rebondir offensivement après 10 matchs difficiles. Durant cette période, il n'a inscrit que huit buts.

«Peut-être qu'on précipite trop les choses et qu'on veut aller trop vite. Dans ces cas-là, tu as tendance à faire plus d'erreurs rapidement, a tenté Patrice Bernier en guise de réponse. Le dernier match était différent parce qu'on jouait plus bas, qu'il y avait plus d'espaces à couvrir et qu'on était moins nombreux à aller au but. Il faut tout simplement être patient, car c'est quand on permet à nos joueurs offensifs d'être frais que l'on marque les buts. Là, on a tendance à faire du va-et-vient, ce qui installe plus de fatigue et enlève de la lucidité.»

Les malheurs montréalais coïncident avec une production déclinante de Didier Drogba et de Nacho Piatti. Jusqu'ici en septembre, le premier a inscrit deux buts - sur des ballons arrêtés - tandis que le second ne compte ni but ni passe décisive. «Ce sont des gars qui ont déjà marqué et qui ont déjà vécu ça dans leur carrière. Il faut continuer à faire des choses simples. J'ai confiance que Nacho et Didier s'en sortent pour aider l'équipe à compter des buts, a estimé Mauro Biello en se penchant ensuite sur le cas de l'Ivoirien. C'est normal qu'il faille gérer son temps de jeu parce que la saison est longue. À la fin, ils vont trouver les solutions dans la finition. Si tu as un peu de chance et que tu marques, tu peux partir sur une séquence. Mais, des fois, ça ne rentre pas.»

Au rayon des occasions franches gaspillées, Piatti a connu deux matchs pénibles contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, puis à New York. En 180 minutes, il n'a cadré qu'une seule de ses huit tentatives. «Ici (contre le Revolution), j'ai eu deux occasions et je n'ai pas marqué. À New York, j'ai manqué quelque chose qui aurait pu tout changer, a reconnu l'Argentin. J'y ai pensé, mais c'est fini. Il faut penser à travailler et penser au prochain match.»

Derrière les deux joueurs désignés, le reste de l'équipe n'est pas parvenu à prendre le relais offensif. Vrai que Matteo Mancosu a connu des moments intéressants, mais la faiblesse est notoire chez les milieux offensifs du club. Dominic Oduro n'a plus marqué depuis le mois de mai alors qu'Harry Shipp, Lucas Ontivero et compagnie sont muets depuis juillet. «C'est sûr que j'aimerais un peu plus de production des milieux offensifs. Si on peut avoir des buts de certains de ces joueurs, du 8 ou du 10, ça va aider l'équipe et enlever de la pression. Mais, on veut corriger les choses. Les joueurs qui sont à cette position doivent entrer dans la surface ou tirer quand ils en ont l'occasion», selon Biello.

Semaine cruciale

Le portrait du onze montréalais sera plus clair au terme de la présente semaine. Après la visite des Earthquakes de San Jose, mercredi, il se rendra à Orlando, dimanche. Drogba a subi des traitements, mais sera disponible pour le premier des deux rendez-vous. Il reste à voir s'il pourra évoluer sur le terrain synthétique floridien. «Il n'est pas à l'aise sur une surface synthétique, mais on a vu, l'année dernière, qu'il est capable de le faire, a lancé Biello. On verra après le match de mercredi.»

En raison d'un virus, Calum Mallace n'a également pas participé à l'entraînement. Finalement, Hernan Bernardello, guère heureux du sort réservé par les arbitres de la Ligue, est suspendu pour le duel face aux Quakes.