L'entraîneur-chef de l'Impact Mauro Biello a été clair après qu'il ait vu la formation montréalaise encaisser un cuisant revers de 4-1 face à l'Orlando City SC, mercredi, alors qu'il a martelé qu'il «faut arrêter de dire que nous sommes une bonne équipe.»

Kaka a inscrit deux buts, dont un sur un penalty après l'expulsion du gardien de l'Impact Evan Bush, et les visiteurs ont aussi profité des réussites de Brek Shea et Carlos Rivas pour gâcher la soirée des 17 389 spectateurs au stade Saputo.

Après la rencontre, un Biello franc et frustré n'a pas hésité à critiquer sa troupe.

«Une bonne équipe serait en première place, a-t-il déclaré. Nous, nous devons nous battre pour une place en séries. C'est notre réalité.»

Avec cette victoire, Orlando (7-7-13) s'est effectivement rapproché à trois points de l'Impact (9-8-10) et du cinquième rang dans l'Association de l'Est. L'Impact a cinq points d'avance sur le D.C. United, qui se retrouve du mauvais côté de la ligne rouge, en septième position.

Comme c'est arrivé trop souvent au stade Saputo cette saison, l'Impact a multiplié les erreurs, tout en étant incapable de profiter de ses occasions de marquer. Le gardien d'Orlando Joseph Bendik y a été pour quelque chose, lui qui a réussi cinq arrêts, dont plusieurs spectaculaires.

«L'arbitre n'a pas décidé du match aujourd'hui, c'est nous qui l'avons fait, a analysé Biello. Nous avons commis un revirement qui a mené au carton rouge. Ce sont des erreurs. Les autres équipes ne nous donnent pas ces occasions et nous oui. C'est ce qui fait la différence.»

Le résultat de mercredi a été d'autant plus décevant du côté du camp montréalais que la performance précédente avait été une éclatante victoire de 1-0 contre le Toronto FC, le 27 août. L'Impact avait alors signé une première victoire au BMO Field et il avait accompli l'exploit même s'il avait dû se défendre à 10 pendant un peu plus d'une demie.

«Nous étions comme la Grande Muraille de Chine à Toronto et ce soir, il y avait des trous partout», a déclaré Biello.

La soirée avait pourtant bien commencé pour l'Impact, alors que Didier Drogba avait ouvert le pointage dès la deuxième minute de jeu. Cependant, Orlando a répliqué deux minutes plus tard, gracieuseté de Shea.

Un revirement de Laurent Ciman a ensuite mené au premier but de la soirée de Kaka à la 36e minute.

La rencontre s'est transformée en cauchemar pour l'Impact au retour de la pause.

Bush a fauché Rivas au moment où les deux hommes tentaient de récupérer le ballon dans la surface montréalaise. Puisque Bush était le dernier homme, l'arbitre a envoyé le gardien des locaux au vestiaire avec un carton rouge. Kaka a ensuite marqué son deuxième but du match sur le penalty à la 54e minute, contre le gardien réserviste Eric Kronberg.

Pour sa part, Drogba s'est buté à Bendik pendant le reste de la soirée.

Le gardien des visiteurs l'a frustré sur un penalty peu convaincant à la 69e minute qui aurait permis à l'Impact de réduire l'écart à 3-2. Bendik avait aussi volé un but à l'Ivoirien à la 39e minute, alors qu'Orlando menait 2-1.

«Nous avons besoin d'un peu plus d'humilité, a raconté Drogba. J'ai joué avec des grands joueurs et quand ils font des erreurs, ils font tout pour se racheter. Ils ne baissent pas les bras. Nous, quand nous prenons un but, ça affecte l'équipe. C'est un sport d'hommes et ça peut arriver, mais nous faisons ça un peu trop souvent.»

Rivas a complété le travail de démolition à la 77e minute et les gradins ont commencé à se dégarnir.

«Nous devons apprendre de ce match, puis le mettre derrière nous, a déclaré Kronberg. Des matchs comme celui-là peuvent vous abattre ou vous rendre plus forts. Il est important de rester unis et de rebondir rapidement.»

L'Impact aura l'occasion de se racheter dès samedi, quand il rendra visite à l'Union de Philadelphie. Bush sera absent, lui qui purgera une suspension automatique d'un match en raison de son expulsion.