C'est un clin d'oeil tout en contraste qui a entraîné une première réaction tout aussi opposée.

En 2015, l'Impact avait bien lancé son sprint final en remportant le 24e match de la saison contre le Fire de Chicago. Samedi, la défaite contre cette même équipe, avec un nombre identique de matchs joués, a plutôt causé sa part de doutes et d'interrogations.

Résultat, les joueurs ont commencé la semaine, lundi, par une longue réunion afin de faire le point sur la situation actuelle. «Cette petite causerie va changer beaucoup de choses, a commenté Ambroise Oyongo, positif. Ça montre qu'on va vers le même chemin et qu'on veut gagner quelque chose. C'est le plus important.»

«Quand ça ne va pas dans l'équipe, qu'il y a des défaites comme celle de samedi, et qu'on s'assoit, ça veut dire que quelque chose de positif va arriver. C'est bien que tout le monde ait parlé [lundi].»

Sans approfondir publiquement le contenu de la rencontre, les différents protagonistes ont tout de même vanté l'avantage de s'appuyer sur un groupe expérimenté au sein duquel trône Didier Drogba.

Le thème à la mode est aussi la nécessité d'en donner plus. Car, au-delà des acquisitions, et donc des essais tactiques, l'Impact a traversé le mois d'août en faisant preuve d'inconstance dans les résultats et dans le contenu. «Je ne sais pas si ce sont les automatismes ou un manque d'envie», avait tonné Laurent Ciman, samedi soir.

«Il faut se plonger dans le travail tout simplement. C'est ce qui va nous pousser à jouer des confrontations comme celles-ci, a fait écho Hassoun Camara. Face à D.C., [ce soir] ça ne va pas être une partie de plaisir. Certains vont s'attendre à un match ouvert et à ce que l'on puisse gagner 5-0 après une défaite comme on a eue. Mais ce sera difficile. Il faudra fournir 90 minutes de travail et d'ardeur.»

Les vérités prononcées dans le vestiaire doivent donc se transposer sur le terrain. Ce soir (19h30), le onze montréalais espère rebondir, mais aussi repousser un adversaire, D.C. United, qui ne compte que cinq points de retard.

En fonction de la tournure des évènements, l'Impact peut tout aussi bien revenir à une unité de la troisième place que sentir la pression de D.C. United et d'Orlando, respectivement sixième et septième. La suite des choses est également fertile en matchs contre des rivaux d'association.

«Nous ne devons pas réagir de façon excessive. C'est ce qu'on a fait, en 2013, quand les choses ont commencé à aller mal. Il y a eu une certaine panique et nous n'avons été pas en mesure de redresser la barre. Nous ne sommes pas dans cette situation.»

«Nous avons perdu deux matchs, ce que tu ne veux jamais, mais ça devient problématique quand tu en perds quatre ou cinq de suite. Nous sommes encore dans une position avantageuse, dans cette dernière ligne droite, avec plusieurs matchs contre des rivaux proches de nous au classement.»

Les plans ont changé

La défaite contre Chicago a modifié les plans de Mauro Biello, qui n'aurait pas détesté donner du repos à quelques éléments en vue du prochain match à Toronto. En se fiant aux défaites des derniers mois, au stade Saputo, il a quelques idées sur les secteurs à améliorer.

«En phase offensive, on n'a pas joué [samedi]. Il faut faire preuve de patience comme lors de notre match contre Philadelphie [5-1]. Ça ne veut pas dire qu'on ne joue pas vite. Ça veut dire qu'il faut choisir le bon moment pour aller de l'avant et déséquilibrer l'adversaire. Je veux qu'on améliore ça au niveau de notre animation offensive.»

«La plupart de nos contre-performances l'ont été à domicile. Nous mettons tellement l'accent sur l'attaque que nos adversaires parviennent à nous contrer, a ajouté Bush. Contre Toronto, New York City ou Chicago, leurs buts sont venus en transition. Samedi, ç'a été le cas alors qu'on avait un ballon arrêté [dans leur camp].»