Silvio Berlusconi, propriétaire de l'AC Milan, a indiqué mardi être sur le point de vendre le club à un groupe chinois à condition qu'il y investisse 400 millions d'euros sur deux ans, confirmant l'intérêt croissant des investisseurs chinois pour les grands clubs européens.

«J'ai renoncé à toute prétention sur le prix, j'ai accepté ce qui m'a été proposé, qui ne tient même pas compte de la marque qui est importante», a déclaré l'ancien chef du gouvernement italien à sa sortie de l'hôpital, où il avait été admis début juin pour une opération du coeur.

«J'ai réclamé qu'il y ait un engagement de la part des nouveaux acquéreurs de verser dans les caisses de l'AC Milan au moins 400 millions d'euros (575 millions de dollars CAD) au cours des deux prochaines années», a ajouté M. Berlusconi.

M. Berlusconi n'a pas précisé le nom de cet investisseur mais a indiqué qu'il s'agissait d'une «société chinoise à capitaux publics».

Les investissements chinois se multiplient en Europe. Le géant Suning a racheté début juin 70% des parts de l'autre grand club milanais, l'Inter.

L'homme le plus riche d'Asie, Wang Jianli, avait impulsé ce mouvement en janvier 2015 en acquérant 20% des parts de l'Atletico Madrid.

Depuis, plusieurs clubs européens sont passés sous le contrôle d'investisseurs chinois: le Slavia Prague, dans lequel le groupe CEFC China Energy a pris une participation majoritaire de 60%, l'Espanyol Barcelone, dont l'actionnaire majoritaire est désormais le groupe Rastar du milliardaire chinois Chen Yasheng, et Aston Villa, passé sous la coupe du conglomérat Recon de l'homme d'affaires Tony Xia.