Tite est le nouveau sélectionneur de l'équipe du Brésil, a annoncé la Confédération brésilienne (CBF), lundi après-midi sur son compte Twitter.

«Tite est le nouveau sélectionneur du Brésil», écrit simplement la CBF avant de diffuser en direct la conférence de presse de présentation du technicien de 55 ans.

Auparavant, Tite a visité le musée de la CBF.

Mercredi dernier, Roberto de Andrade, le président du club de Corinthians où officiait jusqu'alors l'entraîneur, avait annoncé que celui-ci avait «accepté» la proposition de la CBF. Le technicien et la Confédération étaient depuis lors en négociations sur le contrat.

Adenor Leonardo Bacchi, dit Tite («Tchitch» en prononciation locale), succède à Dunga, limogé la semaine dernière après l'élimination de la Seleçao dès le premier tour de la Copa America du Centenaire aux États-Unis.

«L'objectif, c'est la qualification pour le Mondial», a-t-il déclaré. «Et nous ne sommes pas dans la zone de qualifications. Il y a bien sûr le risque (de ne pas se qualifier pour le Mondial, ndlr), si on n'accepte pas de voir ce risque, on fuit la réalité. Je suis ici parce que les résultats n'étaient pas là. Mais il y a de la qualité dans le travail qui a été fait. Les équipes se montent, se créent, progressent».

Les prochains matches du Brésil se tiendront début septembre en Equateur puis contre la Colombie à domicile, en qualifications pour la prochaine Coupe du monde.

La Seleçao n'est que sixième sur dix dans la poule sud-américaine de qualifications au Mondial-2018. Seuls les quatre premiers se qualifieront directement pour la phase finale en Russie. Le cinquième disputera un barrage intercontinental.

Flou sur Neymar capitaine et Thiago Silva 

Interrogé sur le maintien du brassard à Neymar ou sur une éventuelle réintégration de Thiago Silva et Marcelo en équipe nationale, Tite a botté en touche: «Je commence à peine à penser. La relation des joueurs est maintenant avec moi, et ma relation avec chacun d'eux sera importante».

La Seleçao ne s'est toujours pas relevée du fiasco de la Coupe du monde 2014 à domicile, lorsque l'équipe de Luiz Felipe Scolari s'était faite humilier 7-1 par l'Allemagne en demi-finale.

Elle a ensuite été éliminée en quarts de finale de la Copa America 2015, puis dès la phase de groupes de la Copa du Centenaire en juin, incapable de marquer le moindre but face à l'Equateur (0-0) et au Pérou (0-1), et seulement vainqueur du très modeste Haïti, sur le score ironique de 7-1.

Originaire de l'État régional du Rio Grande do Sul (sud du Brésil), Tite a remporté plusieurs trophées avec Corinthians, notamment la Copa Libertadores (équivalent sud-américain de la Ligue des champions) et le Mondial des clubs en 2012, en battant Chelsea en finale, ainsi que deux championnats brésiliens (2011, 2015).

Il a également entraîné d'autres grands clubs du pays, comme le Grêmio, l'Atletico Mineiro ou Palmeiras.

Tite avait signé un manifeste fin 2015 réclamant la démission de la direction de la CBF et de son président, Marco Polo Del Nero, dans le collimateur du FBI dans le cadre d'un scandale de corruption, et a été interrogé sur le fait d'accepter de travailler avec le «Marco Polo qui ne voyage pas», comme on l'appelle au Brésil, et dont il avait réclamé la tête.

«J'ai été invité à être le sélectionneur du Brésil», a-t-il répondu sous le regard de son président. «Cette attribution est la meilleure manière de contribuer aux idées que j'ai toujours eues. Transparence, démocratisation, excellence, modernité, c'est ce à quoi je crois et ce que je veux apporter au foot. Ma manière de contribuer est de maintenir mes opinions, en ayant mon autonomie afin d'obtenir le meilleur pour la Seleçao».