Manchester City, sérieux contre West Bromwich (2-1) malgré la proximité de la réception du PSG mardi en C1, revient à deux points d'Arsenal qui s'est délité contre West Ham (3-3) tandis qu'Aston Villa, battu par Bournemouth (2-1), est virtuellement relégué après la 33e journée de Premier League.

Après leur nul bien payé à Paris (2-2) en quart aller de la Ligue des champions, les Citizens ont encore montré quelques défaillances mais, avec une équipe remaniée en vue du choc à venir, ils ont également fait ce qu'il fallait pour entretenir la confiance et surtout réduire de moitié leur retard sur Arsenal.

Le quatrième compte désormais 57 points, quand les Gunners, qui ont connu chez West Ham un gros passage à vide défensif sanctionné par un triplé d'Andy Carroll (44, 45+1, 52) alors qu'ils menaient tranquillement 2-0, sont pointés à 59.

Au passage, l'équipe de Manuel Pellegrini reprend quatre points d'avance sur ManU (5) dont le choc contre le dauphin Tottenham n'a lieu que dimanche. Ce même jour, le confortable leader Leicester se rendra à Sunderland pour porter à dix points son avance sur le deuxième.

Sans David Silva ni Kevin de Bruyne, entré à l'heure de jeu en même temps que le revenant Yay Touré, l'intermittent City a donc confirmé sa démonstration contre Bournemouth même si West Brom » est resté en permanence dangereux.

Comme un symbole, c'est d'ailleurs l'ex-Parisien Stéphane Sessègnon qui a ouvert le score d'une frappe limpide au premier poteau (6) suite à une perte de balle au milieu. Le même Béninois a toutefois offert ensuite sur penalty (19) l'occasion à Sergio Agüero d'inscrire son 18e but. En vue de l'échéance européenne capitale à venir, la sortie sur blessure de l'Argentin (90), visiblement touché à la cheville, pourrait toutefois coûter cher...

Ensuite, Samir Nasri (66) a donné l'avantage et City l'a conservé.

Un scénario qu'Arsenal n'a donc pas réussi à reproduire dans un match plein de rebondissements.

Haletante et débridée, la partie aurait pourtant pu être plus calme si les Londoniens, qui restaient sur deux victoires nettes sans but encaissé, avaient réussi à fermer le jeu après les buts de Mesut Özil (18) et Alexis Sanchez (35), tous deux servis par l'espoir Alex Iwobi.

Au lieu de quoi les Gunners ont craqué sous la pression mise par l'intenable Dimitri Payet et le fatigant Carroll.

Alors qu'Arsenal semblait au bord de la rupture à 3-2 pour les Hammers qui se voyaient bien prendre la cinquième place, Laurent Koscielny, resté aux avant-postes, est toutefois parvenu à arracher le point du nul (70).

Les Gunners, déjà battus à l'Emirates Stadium par les « Hammers » lors de la première journée, restent invaincus depuis 2006 au Boleyn Ground, mais c'est une bien piètre consolation.

Il en va de même pour West Ham, malgré son dixième match d'affilée sans défaite... et surtout son troisième nul d'affilée en autant de derbies.

Aston Villa virtuellement relégué

Aston Villa, 20e de Premier League, est virtuellement relégué après sa huitième défaite d'affilée contre Bournemouth (2-1) samedi car les Villans comptent désormais 15 points de retard sur le 17e à cinq matchs du terme.

Avec une différence de buts très défavorable (-41 contre -22) par rapport à Norwich, le 17e, les chances de maintien des joueurs de Birmingham, qui doivent désormais tout gagner, existent d'un point de vue mathématique mais elles sont infimes.

La peur au ventre, les Villans ont concédé l'ouverture du score face à Bournemouth par Steve Cook à la 2e minute des arrêts de jeu de la première période et Joshua King a ensuite fait le bris (74) avant que Jordan Ayew ne sauve très modestement l'honneur (85).

Aston Villa, champion d'Europe en 1982 un an après avoir remporté son septième et dernier titre de champion d'Angleterre, n'a plus été relégué depuis le printemps 1987, soit 29 ans. Il était remonté en 1re division dès 1988, ce qui signifie qu'il a disputé toutes les saisons de Premier League jusque-là.

Il a fini les trois dernières saisons à la 10e place et dans sa longue histoire n'avait jamais subi huit revers de rang depuis la réforme du championnat en 1992.

PHOTO JOHN SIBLEY, REUTERS

Danny Welbeck tente de déjouer Adrian.