Peu importe où les joueurs montréalais regarderont, cet après-midi (16 h) au Stade olympique, ils verront des visages connus dans l'alignement ou sur le banc des Red Bulls de New York. Le lien entre les deux équipes est fertile en petites histoires.

MAURO BIELLO ET JESSE MARSCH

Lors de leurs retrouvailles, en octobre dernier, Marsch avait eu le dessus 2-1, au stade Saputo. Les deux hommes s'étaient ensuite croisés lors du camp d'entraînement, où les deux équipes s'entraînaient au sein du même complexe. L'histoire se souviendra d'eux comme des personnages importants des débuts montréalais dans la MLS. Biello, l'adjoint, a-t-il appris au contact de Marsch, alors entraîneur-chef recrue ? « Il aimait communiquer beaucoup, il voulait traiter tous les joueurs de la même façon. C'était l'une de ses forces et c'est peut-être quelque chose que j'ai retenu. C'est important d'être honnête. C'est quelqu'un qui est très motivé, qui travaille fort et qui était organisé. Ça porte ses fruits à New York. » Marsch a été choisi entraîneur de l'année, en 2015, après avoir mené ses ouailles à un titre de champion de la saison régulière.

PATRICE BERNIER ET FELIPE

Patrice Bernier a d'abord vu Felipe à ses côtés avant que le Brésilien ne grimpe d'un cran pour se retrouver en soutien de l'attaquant. À cette position, il a connu une bonne deuxième moitié de saison 2012, mais a ensuite semblé être en quête de confiance. « Ce n'est pas seulement quelqu'un qui est adroit sur le plan technique. Il joue à l'émotion. Quand il est bien physiquement et mentalement, il a beaucoup d'énergie et il travaille. C'est ce que Marsch aimait de lui au départ », a révélé le capitaine. À New York, il a retrouvé une position plus reculée aux côtés de Dax McCarty. Ce qui n'a pas changé, par contre, c'est sa propension à agacer ses adversaires. Pour Bernier, son ex-partenaire a besoin de cette arrogance pour rester dans son match. « Il est capable de rentrer dans la tête de l'adversaire. La façon dont il joue, et pas seulement dans la simulation, il aime bien parler et chambrer. C'est quelqu'un qui est malin. Mais quand son côté émotif ressort trop, il se creuse un trou et il commence à trop analyser. »

LAURENT CIMAN ET SACHA KLJESTAN

Le défenseur montréalais et le meneur de jeu new-yorkais, auteur de 8 buts et 14 passes décisives en 2015, ne se quittent plus. Avant de se retrouver en MLS, les deux hommes s'affrontaient déjà lors des chaudes rencontres opposant le Standard de Liège à Anderlecht, en Belgique. « Il est relax avec la balle et il trouve toujours le bon espace où il peut être libre pour distribuer de bons ballons, a commenté Ciman. Il a une bonne dernière passe et c'est un joueur complet. Il n'aime pas trop aller dans les duels, c'est pour ça qu'il cherche la zone où il peut tourner tranquillement. »

AMBROISE OYONGO ET BRADLEY WRIGHT-PHILLIPS

Face à lui, cet après-midi, Oyongo devra composer avec la vitesse et les dribbles de Lloyd Sam. Mais le plus grand danger offensif s'appelle Bradley Wright-Phillips avec 44 buts marqués en 2 saisons. « Pour le neutraliser, il faut d'abord arrêter Sacha, a analysé le défenseur camerounais. Bradley est un bon joueur quand il a la balle, il sait prendre la profondeur. Il est calme dans le jeu et il est très adroit. » Les deux hommes s'étaient côtoyés avec les Red Bulls en 2014 lorsque Oyongo alternait entre la défense et le milieu de terrain. « C'est un mec qui est relax, qui aime s'amuser et qui aime aussi la musique, un peu comme moi. Il est facile à vivre, ce n'est pas quelqu'un qui dérange. »

L'IMPACT ET KARL W. OUIMETTE

Libéré par l'Impact en février 2015, Karl W. Ouimette a signé une entente avec les Red Bulls, le mois suivant. Le premier Académicien était sur le banc, le week-end dernier lors de la défaite de 2-0 contre le Toronto FC. Mais avec la suspension de Ronald Zubar et diverses blessures, il devrait être titularisé, cet après-midi. « Karl a joué ici et il va être prêt à 100 % pour ce match », a déterminé Biello. De toutes les facettes de jeu, la défense est d'ailleurs celle qui offre le moins de certitudes. « Leur milieu est très bon et ils ont l'un des meilleurs attaquants de la ligue, c'est donc peut-être ce qui ressort quand tu les étudies, a approfondi Evan Bush. Mais c'est aussi dû à la façon dont il joue. Ils pressent haut et ils ont parfois tendance à isoler leurs défenseurs. » Avec un bloc aussi haut, Dominic Oduro et la contre-attaque montréalaise pourraient être à leur avantage.

LA TRANSACTION DE 2015

C'est l'une des grosses transactions de l'Impact en MLS. En janvier 2015, le Bleu-blanc-noir avait obtenu Oyongo, Eric Alexander, une place de joueur international ainsi qu'une somme d'allocation de la part des Red Bulls. Avec cette dernière partie de l'équation, l'Impact avait ensuite pu mettre la main sur Oduro du TFC. De leur côté, les Taureaux avaient acquis Felipe, et le premier rang de la liste d'allocation qui s'était mué en Kljestan. Tous les protagonistes de cette transaction seront sur le terrain, cet après-midi. « C'était bien pour les deux équipes. C'est un échange dans lequel on avait reçu beaucoup d'actifs, a jugé le directeur technique, Adam Braz. Oyongo et Alexander se sont bien intégrés avec l'équipe et on a utilisé les deux autres éléments de la transaction. En fin de compte, cela a bien tourné. »

VENEGAS EST PRÊT

Touché à la cheville, cette semaine, Johan Venegas sera finalement disponible pour ce premier match local. Aucune décision n'avait été encore prise, hier, quant au statut de Marco Donadel, blessé à une jambe à Vancouver. Finalement, Patrice Bernier et Cameron Porter, toujours blessés, regarderont ce match depuis les tribunes.

photo Adam Hunger, archives USA TODAY Sports

Sacha Kljestan

photo Adam Hunger, archives USA TODAY Sports

Sacha Kljestan