Arsenal, bousculé à Stoke (0-0), a néanmoins repris à Leicester la tête de la Premier League dimanche après la 22e journée, marquée par la très décevante victoire du cruel Manchester United à Liverpool (1-0).

Comme les Foxes la veille à Aston Villa (1-1), les Gunners n'ont pas pu passer l'obstacle proposé et les deux équipes continuent donc de faire ensemble la course en tête avec 44 points, Arsenal étant premier grâce à une meilleure différence de buts.

La bonne opération du week-end est pour Manchester City, le dernier occupant du podium, qui revient à une longueur du duo grâce à son carton (4-0) contre Crystal Palace samedi.

Si Arsène Wenger peut se montrer déçu de ce résultat chez les Potters, alors qu'il pouvait raisonnablement espérer reprendre deux points d'avance en tête, le scénario de la rencontre chez le septième, un adversaire qui lui a souvent donné du fil à retordre puisqu'il ne s'y est imposé qu'une fois lors de ses huit dernières visites, ne doit pas lui laisser trop de regrets.

Stoke, très joueur, a ainsi posé des problèmes dans le jeu à ses visiteurs qui ont certes eu les occasions les plus chaudes mais sont tombés sur un Butland très inspiré. Après le repos, Cech non plus n'a pas manqué de travail.

Son équipe concède donc un deuxième nul d'affilée d'autant plus embarrassant que le coleader, qui brigue ouvertement un premier titre depuis 2004, a désormais laissé filer sept des 15 derniers points mis en jeu.

L'absence de dernière minute d'Özil pourrait bien avoir été très préjudiciable aux coéquipiers de Giroud, dont le compteur reste bloqué à 12 buts et qui a été nettement moins réaliste que lors du nul épique de mardi à Liverpool (3-3).

Les Reds, justement, ont enchaîné une deuxième contre-performance à Anfield.

Également sonné par un 3-3 spectaculaire cette semaine, Manchester United est en effet venu se relancer cruellement et contre le cours du jeu grâce au sixième but de Rooney cette saison (78).

L'Anglais, qui n'avait plus marqué durant quatre matchs d'affilée depuis mars 2012, double l'ex-Gunner Thierry Henry et devient le meilleur buteur de l'ère moderne sous les couleurs d'un seul club avec 176 buts en championnat pour MU.

Les Red Devils remontent ainsi à la cinquième place avec 37 points. Dominateurs, leurs hôtes les ont pourtant secoués pour tenter de revenir à leur hauteur, mais, bien peu récompensés, ils ne décollent finalement pas de la neuvième place avec 31 points.

Depuis son arrivée en Angleterre il y a 18 mois, Louis van Gaal aligne lui une quatrième victoire en autant de matches contre Liverpool. Jürgen Klopp a vu du coeur chez les siens, mais également de la précipitation et un manque d'expérience.

Ce grand classique du soccer anglais, glaçant d'ennui avec ses innombrables approximations techniques, restera d'ailleurs comme une bien moins bonne publicité pour la Premier League que les trois matchs à six buts de la semaine.

Car samedi Chelsea a à son tour payé son écot lors de la réception d'Everton, fidèle à la réputation de ces clubs de Premier League qui privilégient le plaisir à la défense.

Les Blues, qui restent 14e, ont même attendu la huitième minute des arrêts de jeu pour égaliser définitivement (3-3) sur un but hors-jeu de Terry alors que les Toffees avaient pris l'avantage pour la troisième fois du match juste à la fin du temps réglementaire.

PHOTO CARL RECINE, REUTERS

Wayne Rooney a marqué le seul but du match.