Après une dernière évaluation des espoirs en Floride, l'Impact et les 19 autres équipes de la MLS ont pris le chemin de Baltimore en vue du repêchage (SuperDraft). Au début de l'après-midi, les Montréalais, sauf transaction d'ici là, devront sélectionner quatre joueurs, dont trois au deuxième tour.

Que vaut la cuvée 2016?

Est-elle meilleure ou moins relevée que celle de 2015? Différente, répond simplement Mauro Biello après avoir vu de près les espoirs lors du camp d'évaluation à Fort Lauderdale. L'an dernier, le trio de tête avait été monopolisé par les attaquants, le Canadien Cyle Larin (17 buts) en tête.

«En 2015, il y avait plus de joueurs offensifs que l'on pouvait repérer facilement durant les matchs à leurs gestes ou leur créativité. Cette fois, tout le monde parle beaucoup plus des défenseurs centraux, des latéraux ou des milieux. On ne devrait pas voir d'attaquants repêchés très tôt, cette année», croit l'entraîneur montréalais.

L'Impact a-t-il déjà repêché aussi loin?

Non. Avec un premier choix situé au 14e rang du premier tour, l'Impact n'a jamais repêché aussi tardivement depuis son premier exercice, en 2012. À la faveur d'une transaction, il s'est hissé de la 10e à la 5e place en 2014. Cela ne facilite pas le travail du personnel d'entraînement, dont la stratégie, pour ce choix, sera de privilégier la qualité du joueur, quelle que soit sa position.

«Les premiers choix sont faciles à identifier, mais quand tu dépasses le top 10, ça se complique. Il y a plusieurs choses à prendre en compte, comme le fait qu'il y a beaucoup d'étrangers dans ce repêchage, ou encore les joueurs Generation Adidas, explique Biello. Quand on prend notre décision, on doit être certains que ça marche pour notre équipe et que notre premier choix peut nous donner des minutes (de jeu).»

L'Impact dispose également de trois autres choix, au deuxième tour, aux 24e, 34e et 39e échelons. Cette fois, les Montréalais cibleront des positions bien précises même s'il n'y a guère de places libres dans l'effectif actuel.

Que recherche l'Impact lors du camp d'évaluation?

Avant d'arriver au camp d'évaluation, l'Impact, par l'intermédiaire de Jason DiTullio et Wilfried Nancy notamment, avait déjà regardé une tonne de vidéos sur les espoirs de ce repêchage. Les derniers jours ont permis de confirmer ou infirmer les impressions, mais aussi de mieux connaître les joueurs. En superposant les matchs et les entrevues, Biello a avant tout cherché à «voir la personnalité du joueur dans son jeu».

Il explique: «Je demande toujours au joueur ce qu'il doit améliorer. Dans les réponses, je dois sentir qu'il veut tout faire pour y arriver et qu'il est prêt à se sacrifier. Un joueur qui me dit qu'il n'a pas grand-chose à améliorer, qu'il ne connaît pas beaucoup la ville ou la ligue, ça va me faire changer de direction. Au niveau du feeling, le processus d'entrevue a été très important.»

Quel sera le premier choix de ce repêchage?

Le Fire de Chicago n'a pas brillé par la justesse de ses décisions, ces dernières saisons, mais le consensus veut que Josh Yaro, défenseur de l'Université de Georgetown, soit le joueur le plus intéressant de la cuvée. En raison de son physique - 5 pieds 11 pouces et 163 livres -, certains cherchent encore à cerner sa véritable position.

«Au niveau des duels, des un contre un, c'est un gars qui est très fort, confirme Biello. Il pratique un jeu simple et on voit qu'il a un grand potentiel. Il n'est pas tellement grand, alors il est possible qu'il joue comme arrière droit [en MLS] plutôt que dans l'axe. Si c'est ce que Chicago cherche, il devrait être choisi le premier.»

Après le Fire, les Rapids du Colorado et l'Union de Philadelphie détiennent les deuxième et troisième choix. Le repêchage peut être suivi en direct sur le site mlssoccer.com à partir de 13h.

Photo Matt Rourke, archives Associated Press

L’Impact a sélectionné l’attaquant Romario Williams au premier tour (troisième au total) l’année dernière.