L'équipementier sportif allemand et gros commanditaire de la FIFA Adidas a réitéré samedi ses appels à une réforme de l'organisation, sans pour autant rejoindre les rangs de quatre gros commanditaires américains qui demandent la tête de son président Joseph Blatter.

«Comme nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises par le passé, des changements de taille doivent intervenir à la FIFA, dans l'intérêt du football. Le processus enclenché de réforme doit se poursuivre de manière transparente et rapidement», écrit l'équipementier dans une déclaration transmise à l'AFP.

Cette position est celle de la marque aux trois bandes depuis plusieurs mois que se succèdent les révélations et scandales autour de la FIFA et son président, soupçonné de corruption à grande échelle. Depuis la semaine dernière, M. Blatter fait l'objet d'une procédure pénale en Suisse.

Samedi le ministre allemand de la Justice, le social-démocrate Heiko Maas, a exprimé sur Twitter son souhait de voir M. Blatter rendre son tablier. «Chaque jour de plus de présidence de Blatter est un mauvais jour pour le football», a-t-il écrit sur son compte.

Le Suisse, président de la FIFA depuis 1998, a remis son mandat à disposition jusqu'à de nouvelles élections le 26 février, et veut rester en poste d'ici là. Mais vendredi quatre commanditaires historiques américains de l'organisation (Budweiser, Coca-Cola, Visa et McDonald's) ont appelé à son départ immédiat. M. Blatter a fait savoir par son avocat qu'il comptait faire fi de ces réserves et rester jusqu'à février.

Adidas est l'un des plus gros commanditaires de la FIFA. L'équipementier bavarois fournit aussi les ballons et tenues des arbitres des compétitions internationales.